Pour dresser l’avenir de la Sécurité sociale il fallait, dans un premier temps, rappeler son histoire, son sens, son objet. Nous y avons consacré un premier ouvrage.
On ne peut, en effet, construire l’avenir en oubliant le passé et le présent. Il ne s’agit pas de regarder demain dans le rétroviseur mais de continuer à dérouler le fil de ce que l’on peut qualifier de conquête humaine, sociale et économique majeure.
Pouvoir faire face aux aléas de la vie, permettre à chacun d’avoir une autonomie et une liberté plus grandes, assurer une égalité de droits tel est finalement l’objectif de la Sécurité sociale.
Imposée, sous ses principes actuels en France par le Conseil National de la Résistance, la Sécurité sociale a toujours été l’objet de débats quant à son caractère obligatoire, à ses modalités de financement, à sa situation financière.
Les plus libéraux y voient une contrainte, voire une atteinte à la liberté individuelle. Au plan économique ils y voient aussi un coût pénalisant la compétitivité.
Ils oublient, ce faisant, qu’il n’y a guère de liberté individuelle sans droit collectif et que, au-delà de ses dépenses, la Sécurité sociale est avant tout porteuse de développement et d’activité économiques.
De fait, on est en droit de considérer qu’elle constitue ce que l’on pourrait appeler un continent social dans l’océan du capital.
Comment la pérenniser, la garantir et continuer à la développer ? Tel est l’objet de ce 2e ouvrage.
Autrement dit, comment continuer à faire vivre un élément essentiel de la république sociale ?
La clarification des responsabilités et financements, les modalités de sa gestion, le rôle des professions médicales, la place de l’hôpital, le développement de la prévention, la couverture de nouveaux risques comme la dépendance ou le stress au travail sont ainsi au coeur des positions et revendications de Force Ouvrière qui concernent l’ensemble des risques.
C’est aussi une manière de dire que Force Ouvrière n’hésitera jamais à agir face à toute menace visant à remettre en cause la Sécurité sociale.
À ceux qui, toute honte bue, n’hésitent pas à dire qu’il faut oublier 1945 au nom d’une pseudo modernité qui nous renverrait au 19e siècle, à ceux-là nous affirmons qu’ils trouveront toujours face à eux Force Ouvrière.
La liberté, l’égalité, la fraternité sont indémodables. La Sécurité sociale, toujours perfectible, en constitue un des piliers.
En développant nos propositions nous prenons nos responsabilités.
Bonne lecture à toutes et tous.