Revigorés par le succès du 9 avril, les militants de l’Essonne ne veulent pas en rester là

Congrès d’UD par Evelyne Salamero, Patrick Privat

Quelque 200 adhérents et militants d’une soixantaine de syndicats ont participé le 10 avril au congrès de l’Union départementale de l’Essonne, sous la présidence de Patrick Privat, trésorier confédéral et en présence notamment de Gabriel Gaudy, secrétaire de l’Union régionale FO d’Ile de France.

Le succès de l’appel à la grève interprofessionnelle et des manifestations de la veille, auxquelles ont contribué les syndiqués FO de l’Essonne (ils étaient 300 à avoir rejoint le cortège parisien), a fortement marqué les débats. Les militants se sentent « revigorés » souligne Jean-Noël Lahoz, réélu secrétaire général, avant de poursuivre : « la question posée a été et maintenant que fait-on ? » Les délégués ont été unanimes pour dire qu’il ne faut pas en rester là ».

Dans leur résolution générale adoptée à l’unanimité, les militants FO ont en effet tenu à souligner : « Pour le Congrès de l’UD FO 91, la journée du 9 avril n’est pas un aboutissement, c’est un formidable point d’appui pour poursuivre la mobilisation unie et développer le « rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et le patronat » qui entendent continuer, contre vents et marées, à remettre en cause tous les acquis sociaux des salariés, dernière cible en date le CDI… ». Ils ont réaffirmé leur opposition au pacte de responsabilité, au projet de loi Macron et à la réforme territoriale.

Des actions de plus en plus fréquentes et dures dans le département

Les délégués ont également renouvelé leur soutien à toutes les actions engagées par les syndicats FO dans le département mais aussi, signe des temps, à toutes celles « à venir ». Des actions de plus en plus nombreuses et de plus en plus dures dans le département. Récemment, deux semaines de grève chez Athis-car (groupe Kéolis) ont ainsi permis d’obtenir une augmentation des salaires de 0,8% au lieu des 0,3% proposés par la direction à l’origine. La tension est également très forte dans le secteur de la santé face à des suppressions de postes à l’hôpital Sud Francilien d’Evry-Corbeil, à la fermeture de l’hôpital d’Epinay-sur-Orge ou encore à la fusion de ceux d’Orsay, de Longjumeau et de Juvisy-sur-Orge. Les personnels de la Caisse primaire d’assurance maladie, où FO a renforcé sa première place avec 63% des voix aux élections professionnelles de mars dernier, sont aussi sur le pont avec la fermeture de plus de la moitié des centres d’accueil existants.

Jean-Noël Lehoz évoque aussi une grève de deux jours qui a éclaté dans un hôpital quand la direction a décidé de réduire la pause déjeuner : « nous avons de plus en plus souvent des grèves qui partent ainsi sur des “petites choses“ à force de saturation accumulée. C’est symptomatique d’une vraie pression. »

Les militants de l’Essonne sont résolument tournés vers l’avenir et l’action, encouragés aussi par la création d’une trentaine de syndicats au cours des trois dernières années.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

Patrick Privat Trésorier confédéral

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