Revue de presse : Macron au Congrès : le Versaillais vs la Sociale ?

Société par Michel Pourcelot

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Les Echos

Le chef de l’exécutif n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en argent : « Devant le Congrès, Macron propose un nouveau "contrat social" ». Signé librement entre le pot de terre et le pot de fer ? En tous cas, s’il y en avait, « ceux qui attendaient un virage à gauche d’Emmanuel Macron à l’occasion de sa deuxième intervention devant le Parlement réuni en Congrès ce lundi à Versailles en sont pour leurs frais. Revenant longuement sur ce qui a été fait depuis un an , le chef de l’État a totalement assumé la politique économique mise en œuvre depuis son élection, de la réforme de l’ISF à celle du Code du travail, sans oublier celle de la SNCF ».

L’Alsace

« Le nouveau contrat social, celui du XXIe siècle, voilà donc le nouvel objectif du président de la République tel qu’il l’a exposé lundi devant le Congrès. NCS ! Le titre est aussi prometteur que ronflant. (...) Il convient surtout de savoir ce que le chef de l’État entend mettre dans la corbeille, lui qui a toujours considéré qu’il peut y avoir concertation avec les syndicats mais pas négociation. L’acte fondateur du NCS voulu par Emmanuel Macron est le "sommet social" programmé mardi prochain avec tous les partenaires sociaux. Le danger d’une telle rencontre est qu’elle accouche d’une souris. Un risque d’autant plus grand que le chef de l’État n’a pas montré, depuis son arrivée à l’Élysée, une grande considération pour les corps intermédiaires en particulier, et les syndicats en général. Le rendez-vous du 17 juillet est une réponse à l’initiative des syndicats, des salariés comme des patrons, de se rencontrer aujourd’hui [11 juillet] à Paris ».

L’Obs

Du haut se sa tribune versaillaise, le président de la République a « affirmé que les Français commençaient à voir "les premiers fruits" des réformes "à l’école, sur leur feuille de paie, sur le marché du travail" : "Ce sont seulement les premiers fruits. (...) Il faut du temps", a-t-il plaidé ». A moins que les Français ne voient surtout le montant de leurs factures grimper.

Le Monde

Si l’on manque de temps, on peut trouver « le discours de Macron devant le Congrès résumé en 4 minutes ». « Après avoir tracé un rapide bilan de la première année de son quinquennat, le chef de l’État a déroulé ses ambitions fiscales (baisse des dépenses publiques, aides à l’investissement) et fait quelques annonces de réformes à venir (retraites, formation professionnelle, encadrement de l’islam, plan pauvreté, …) ».

Libération

En fait, depuis les hauteurs versaillaises, « Macron théorise un social très libéral ». Et « le chef de l’État n’a pas renoncé à s’attaquer, comme promis dans sa campagne, à la baisse de la dépense publique. Le Premier ministre "présentera dans les prochaines semaines les nouvelles décisions permettant de tenir les engagements de baisse de nos dépenses" ».

Sud-Ouest
Ce qui ne manque pas de sel sur les brioches : « réunir ainsi l’ensemble des parlementaires, soit 577 députés et 348 sénateurs, a un prix. D’après une information du Parisien, le coût de ce rassemblement se chiffre cette année à 286 000 euros ». Qu’importe le prix, pourvu qu’on ait le dogme.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante