La mesure a été adoptée en urgence le 8 novembre dernier faisant de la Roumanie le seul pays où les cotisations sociales sont exclusivement financées par les salariés. Or, la plupart des employeurs ne prévoient pas d’accorder des augmentations de salaires pour compenser l’impact de la mesure sur les rémunérations nettes.
De son côté, le gouvernement avait annoncé une hausse des salaires dans le secteur public de près 25 % pour compenser le coût du transfert mais a décidé d’y renoncer pour des raisons budgétaires. Des mobilisations importantes ont été organisées à Bucarest début octobre notamment dans le secteur public, la santé, la police et les transports à l’appel de l’organisation syndicale Cartel ALFA [1]. D’autres actions syndicales vont être organisées prochainement. L’organisation BNS [2]a décidé à l’unanimité le 12 décembre 2017 d’organiser une manifestation de protestation massive à Bucarest, mobilisation rejointe par Cartel ALFA.
Autre coup dur pour les travailleurs roumains, le gouvernement a également décidé de réduire sa contribution au financement des retraites complémentaires des salariés, impactant lourdement le montant des pensions futures.