Salaires : Les orthophonistes et les kinés protestent de concert

Emploi et Salaires par Françoise Lambert

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Les orthophonistes rejoints par les kinés, ont de nouveau manifesté le 24 juin devant le ministère de la Santé. Ils revendiquent des grilles salariales à la hauteur de leur niveau d’études et de leurs responsabilités.

Cela fait deux ans qu’ils sont mobilisés sur la question de leurs salaires et c’est la deuxième fois en moins d’un mois qu’ils manifestent devant le ministère de la Santé : le 24 juin au matin, les orthophonistes et les étudiants en orthophonie ont de nouveau fait pression sur le gouvernement à l’occasion d’une réunion sur l’attractivité des métiers de la rééducation dans la fonction publique hospitalière.

Un niveau d’études à bac+5 et une rémunération à bac + 2

Cette fois, les kinésithérapeutes salariés ont exprimé leur mécontentement aux côtés des orthophonistes. Il faut dire que les deux professions partagent les mêmes revendications. Les professionnels de la rééducation demandent une revalorisation des grilles salariales à la hauteur de leurs responsabilités et de leur niveau d’études (bac+5).

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Propositions gouvernementales insuffisantes

Ils jugent insuffisantes les propositions du gouvernement de faire passer les salaires d’un niveau bac+2 à un niveau bac+3. « Cela ne changera pas le manque d’attractivité dont souffre nos métiers, explique Christine Arcay, responsable du syndicat FO des Orthophonistes.

Pénurie d’orthophonistes et de kinés à l’hôpital

« Nous faisons face à une pénurie d’orthophonistes et de kinésithérapeutes à l’hôpital et il est urgent de prendre des mesures permettant de renverser très vite une tendance qui génère aujourd’hui des difficultés d’accès aux soins pour les patients », ajoute-elle.

Des salaires à peine supérieurs au Smic

Les salaires des orthophonistes et des kinés salariés dans le secteur public sont à peine supérieurs au Smic, à environ 1300 euros par mois en début de carrière. Les syndicats redoutent que cette faible rémunération entraîne la disparition de la formation et de la profession.

« Nous restons plus déterminés que jamais à faire aboutir nos revendications », souligne Christine Arcay (FO). D’autres mobilisations de la profession sont à prévoir.

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante