Les salariés n’en peuvent plus d’attendre.
En annonçant sa décision de boycotter la conférence salariale annuelle, où l’exécutif présente l’évolution à venir des salaires dans les établissements sociaux, médico-sociaux, sanitaires et de l’aide à domicile, la Fédération nationale de l’Action sociale FO s’est fait l’écho de l’exaspération des salariés face à l’inertie des pouvoirs publics. Nous savions qu’il n’y aurait aucune mesure nouvelle
, note Franck Houlgatte, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats FO-Santé privée, qui exige un plan financier pour les salariés relevant des CCNT51, 66, 65, des CHRS et de l’aide à domicile. À commencer par une revalorisation des valeurs du point a minima à hauteur de 20 % au-dessus du Smic
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Pas de compensation de l’inflation
Sans surprise, en cette matinée du 22 février boycottée par FO, il n’y a eu aucune annonce pour 2023 hors celle d’une hausse de 2,8 % de la masse salariale. Insuffisant pour compenser l’inflation 2023 ! Comme l’an passé : Avec 3 % d’augmentation sur six mois pour les CCN 51, 66, 65 et les CHRS, et deux augmentations de 1,5 % dans l’aide à domicile, nous étions déjà loin du compte. L’inflation a été de 5,9 % en 2022.
L’urgence à agir est pourtant établie : dans la majorité des conventions collectives, des milliers de salariés relèvent d’indices infra-Smic. Et les secteurs n’arrivent plus à recruter.