Sauvegarder l’emploi et développer le syndicat en Charente

Congrès d’UD par Françoise Lambert

Environ trois cents militants ont participé au 35e congrès de l’Union départementale FO de la Charente, qui s’est déroulé à La Rochefoucault le 13 novembre 2015, sous la présidence de Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO au secteur Economie. Patrick Gardin a été réélu au poste de secrétaire général de l’UD.

L’emploi, la défense des services publics, les retraites complémentaires ou encore les attaques contre le Code du travail ont été au centre des interventions.

« Fin septembre, ce ne sont pas moins de 30 000 salariés charentais qui recherchaient un emploi, soit 3,2% d’augmentation en un an », a déclaré Patrick Gardin dans son rapport d’activité, « cela représente 8,5% de la population ». Indice d’un appauvrissement de la population charentaise, le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 7,3%.

Des inquiétudes pèsent sur l’emploi, notamment chez le fabricant de moteurs électriques Leroy-Somer qui vient d’être mis en vente, ou chez Rousselot à Angoulême, une usine de fabrication de gélatine où un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) est en cours. « Dans le BTP, nous avons pu bénéficier du chantier de la ligne à grande vitesse TGV, mais c’est fini et la commande publique s’est réduite comme peau de chagrin », indique Patrick Gardin. « A La Poste, le nombre d’emplois dans le département a chuté de 1600 à moins de 1000 et c’est l’ensemble des services publics qui sont touchés par des réductions d’effectifs ».

Inquiétudes sur l’emploi

Le congrès a condamné dans sa résolution, adoptée à l’unanimité, la politique d’austérité mise en œuvre par les gouvernants, fondée sur la baisse du coût du travail et le blocage des salaires.

Pour le congrès, « l’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat, des pensions, des retraites, des allocations et des minima sociaux est indispensable pour soutenir la consommation, l’activité, l’emploi et le financement de la protection sociale collective. » Patrick Gardin a insisté sur la nécessité de travailler, « dans les ateliers, les services, partout, à construire le rapport de force capable d’inverser la machine ». Et aussi sur l’importance du développement syndical et de la formation syndicale. Plus de 1 400 journées de stage ont été organisées depuis le précédent congrès, a-t-il rappelé.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante