Le Monde
« En réponse à cette levée de boucliers, François Hollande a souligné qu’il n’y avait "pas de plan d’économies qui soit indolore". Il a relevé la nécessité de faire ces économies de manière juste, de manière efficace, de manière innovante. » Comme pour les molécules innovantes, le prix sera lourd et fera ployer des branches.
Les Échos
« Le gouvernement a notamment prévu de faire des économies sur la branche famille, à hauteur de 700 millions d’euros. Cela permettra de ramener le déficit de la branche de 2,9 milliards d’euros à 2,3 milliards, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté lundi (29 septembre). Si les économies sur l’Assurance maladie sont plus importantes, à 3,2 milliards, ce sont les coups de rabot sur la politique familiale qui font le plus réagir. » Et le rabot est une arme qui a déjà montré ses pouvoirs de destruction, bien que présenté comme la panacée.
La Montagne
Pourtant, « le remède pourrait s’avérer pire que le mal. En mettant sur le dos de la branche famille une part des économies à réaliser, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, prend le risque de casser une politique familiale qui n’était d’ailleurs pas déficitaire. En réformant à la baisse le congé parental, sous le prétexte fallacieux d’égalité femmes-hommes, et en diminuant d’un tiers la prime à la naissance du deuxième enfant, elle stérilise, pour le coup, un modèle nataliste qu’on nous enviait ». Il est vrai que ce genre de pilule amère ne pousse pas à croître et multiplier.
Le Figaro
Mais plutôt à étouffer dans l’œuf... Alors que « le bon sens commanderait de sanctuariser une politique familiale qui a fait ses preuves et qui allège le fardeau, déjà fort lourd, des dépenses à venir pour financer le nombre croissant des seniors. Le gouvernement fait hélas tout le contraire. Le nouveau budget de la Sécurité sociale taille de bon cœur dans la branche famille : la refonte du congé parental le rendra inopérant pour partie, tandis que la prime de naissance et les aides pour la garde à domicile seront sévèrement amputées ».
Ouest-France
Amputer, garrotter, ou du moins serrer la ceinture ne sont pas « de nature à soigner durablement ». Sans compter les saignées, dont « une fraude estimée par la Cour des comptes entre 20 et 25 milliards d’euros en 2012 ». Bref, ce ne sont pas des mesures d’apothicaire qui suffiront « à sauver notre très chère Sécu d’une mort lente ». Surtout quand la rigueur mortis paralyse les membres de la société.