Depuis deux mois, les personnels soignants du service cardiologie de l’Hôpital Haut-Lévêque se relaient pour organiser des débrayages et des piquets de grève.
Ils ont déjà obtenu deux postes d’infirmières et un demi-poste d’aide-soignante et sont dans l’attente de la validation par l’ARS (Agence régionale de santé) de la réouverture de quatre lits de soins continus.
Le service de cardiologie de Haut-Lévêque, l’un des cinq de l’Ouest de la France à faire de la greffe cardiaque (avec Toulouse, Nantes, Rennes et Tours) est en effet en pleine restructuration depuis octobre dernier : 7,5 postes ont été supprimés et onze lits fermés.
« Se donner tous les moyens d’action possibles pour arriver au résultat escompté »
Ce 19 janvier en Assemblée générale les personnels ont majoritairement estimé que les résultats déjà obtenus ne suffisaient pas et décidé de poursuivre leur mouvement pour obtenir un poste d’aide-soignante en plus et une « réorganisation cohérente du secteur ».
Les soignants et leurs représentants FO et CGT ont décidé de « se donner tous les moyens d’action possibles pour arriver au résultat escompté », et une lettre de l’intersyndicale récapitulant les revendications des personnels a été adressée au directeur général du CHU de Bordeaux, explique Pascal Gaubert, responsable FO pour l’hôpital Haut-Lévêque et membre du bureau du syndicat FO du CHU.
La direction a mis en place une enquête sur la charge en soins des aides-soignantes. Un point encourageant mais qui n’a pas suffi à désamorcer le conflit.