Sur tout le territoire, les agents sont mobilisés pour défendre les services publics. Exemple à Paris, où les professionnels de la Direction régionale des finances publiques protestaient fin novembre contre la fermeture de deux sites d’accueil. Cela signifie une densification des espaces de travail, la multiplication des restructurations et l’augmentation de la charge de travail car ces mesures s’accompagneront, comme c’est le cas tous les ans, de suppressions de postes,
Faire mieux avec moins, l’équation insoluble
L’administration fiscale poursuit en effet depuis 2020 la mise en place de son « nouveau réseau de proximité » (ou plan Darmanin), qui a notamment supprimé 1 200 trésoreries municipales et les a « remplacées » par 530 services de gestion comptable. Quarante mille postes avaient déjà été supprimés sur les vingt années précédentes au niveau national dans cette Direction des finances publiques.
Dans les collectivités locales, dont les difficultés financières sont médiatisées depuis l’effort considérable (une économie de 5 milliards d’euros minimum) qui était exigé par le projet de loi de finances pour 2025 (mis à l’arrêt depuis que le gouvernement a été censuré), les agents territoriaux s’inquiètent pour l’avenir des emplois. Illustration à Toulouse où 2 000 agents ont manifesté devant le conseil départemental après l’annonce d’une possible suppression de 500 postes. Le personnel ne veut pas se laisser faire, ni pour les fins de CDD des collègues, ni pour le temps de travail, ni pour la qualité du service
, scandait l’intersyndicale ce 26 novembre, FO en tête.