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C’est le nombre d’agents que le Cerema a perdus en quatre ans. Il continuera de perdre 105 postes par an jusqu’en 2022.
Ingénieur des travaux publics de l’État (ITPE), Sylvain Guerrini est spécialiste des politiques du logement. Il a rejoint FO en 2003 et est actuellement représentant du personnel au conseil d’administration du Cerema. L’établissement propose des expertises en appui des politiques publiques dans de multiples domaines tels que l’environnement, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, la construction de ponts, de routes, de canaux, etc.
Baisse du pouvoir d’achat
Aux dernières élections, le SNITPECT FO, dont il est secrétaire national, a obtenu 80 % des suffrages, raflant tous les sièges de la commission mixte paritaire des ITPE. Une instance essentielle à ses yeux car c’est notamment le lieu où nous vérifions que les dossiers de mobilité et de promotion sont traités avec équité
. Problème : le gouvernement envisage de supprimer le paritarisme dans cette instance, voire de la faire disparaître. Quant au Cerema, les rumeurs sur son démantèlement se font de plus en plus pressantes.
Côté rémunérations, le militant FO déplore l’effritement du point d’indice et une grille salariale poussive. Les ingénieurs qui débutent ont un pouvoir d’achat plus faible que lorsque j’ai commencé
, regrette-t-il. Et pour ceux qui ont plus de bouteille, leur progression se heurte à un plafond de verre, les postes de direction étant trustés par les énarques ou les ingénieurs des ponts et chaussées ou des eaux et forêts. Tout cela n’est pas très gai
, convient-il sans pour autant désarmer. Nous avons obtenu que l’administration renonce à des fermetures de sites grâce à des grèves et des manifestations. Comme quoi, l’action paye.