Syndicats et adhérents FO, salariés des TPE : Le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, en déplacement dans le département de la Nièvre

Élections dans les TPE par Prescillia Bourguignon, Yves Veyrier

Syndicat et adhérents FO, salariés des TPE : Le secrétaire général Yves Veyrier en déplacement dans le département des Landes

Article publié dans l’action Élections dans la Fonction publique

Ce mercredi 17 mars, c’était à Nevers, dans la Nièvre, qu’Yves Veyrier, Secrétaire général, rencontrait les syndicats et adhérents du département. Au menu, échanges sur les situations auxquelles ils font face et, bien sûr, l’élection TPE.

Accueilli par le secrétaire de l’Union départementale, Olivier Vavon, les échanges ont d’abord été avec les camarades de la fonction publique, notamment du secteur de la santé et de la poste. Le Ségur de la santé et ses 183€ mensuels d’augmentation était important et nécessaire, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste une deuxième étape à franchir qui est celle des moyens et du personnel, notamment, un facteur d’attractivité indispensable, alors que les recrutements sont plus difficiles et que trop de personnels soignants quitte leur emploi pour changer d’activité. Deux services de l’hôpital sont fermés, sans que l’on sache ce qu’il adviendra. A La Poste ce sont les bureaux qui disparaissent au fil du temps. Le Secrétaire général qui était en visioconférence le lundi 15 mars avec le Premier ministre, Jean Castex, le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Lemaire et Madame Elisabeth Borne, ministre du Travail, n’a pas manqué de redire au gouvernement que dans cette période concentrée sur les enjeux sanitaires et sur les conséquences sociales de la crise, il était nécessaire de stopper, à tout le moins, les restructurations dans la fonction publique qui mettent les personnels en difficulté, éloignent le service public des usagers en particulier dans les zones rurales.

La matinée a continué avec la visite de l’entreprise Look qui fabrique des fixations de ski. Créée en 1951 et rachetée par la filiale Rossignol en 1994, elle emploie actuellement 103 salariés permanents et 28 intérimaires. Bien que nous soyons loin des stations de sports d’hiver, l’entreprise et ses salariés subissent l’effet de la fermeture des remontées mécaniques des stations de sports d’hiver. L’entreprise perd 20% de son chiffre d’affaires et il faudra attendre la saison 2022-2023 pour que les commandes repartent, les clients ayant à écouler les stocks non utilisés cet hiver. Un accord d’APLD a été négocié, et l’entreprise table sur le plan de relance pour moderniser ses process. Le secrétaire général s’est engagé avec le syndicat FO majoritaire à intervenir auprès de la ministre de l’Industrie.

En fin d’après-midi, lors d’une réunion avec le préfet le dossier a été à nouveau évoqué à côté de celui de deux autres entreprises où les syndicats FO sont inquiets. Dans l’une – Faurecia – équipementier automobile, dont le donneur d’ordre est Renault, les délégués FO ont fait part de leur inquiétude que l’entreprise préfère délocaliser une ligne de production en Turquie, plutôt que de conforter le site nivernais, alors que l’entreprise emploie déjà autant d’intérimaires que de salariés permanents. Dans l’autre – USHIM – qui fabrique des serrures auto traditionnelles, un PSE est malheureusement en cours de négociation. Une centaine d’emplois pourraient être supprimés, sur les 400 actuels. Olivier Vavon et le délégué FO ont fait état que les salariés ayant en moyenne plus de cinquante ans auront très peu de chance de retrouver un emploi, l’entreprise – qui pourtant a bénéficié comme les autres des aides publiques (CICE et autres exonérations de cotisations) – n’ayant ni anticipé, ni investi, ni formé ses salariés. Le secrétaire de l’UD, Olivier Vavon, a suggéré que puisse être examiné la mise en œuvre d’un dispositif de transitions professionnelles collectives.

Lors d’une conférence de presse à l’Union départementale, Yves Veyrier a rappelé que le syndicalisme était un mouvement collectif fait de débats, d’échanges, de réunions qui permettent à la confédération de porter ce que les attentes des adhérents FO relayant celle des salariés. Ici, l’enjeu de la relocalisation industrielle est concret. Olivier Vavon, le secrétaire général de l’Union départementale de la Nièvre a en effet souligné que le département a déjà été affecté par plusieurs disparitions récentes d’entreprises telles que Technology luminaires (anciennement Philips) et SELNI…

Avec une trentaine de délégués des syndicats FO du département, tous secteurs d’activité confondus, a été l’occasion de faire le point sur la situation au niveau national : crise sanitaire, emplois et salaires, assurance chômage, retraites, service public…

Et de conforter la mobilisation mise en œuvre pour l’élection TPE, qui débute dès lundi 22 mars. Les électeurs ont désormais reçu ou reçoivent par courrier les éléments pour voter (par correspondance ou sur le site internet www.election-tpe.travail.gouv.fr). Ce sont, dans la Nièvre, 11 870 salariés qui sont concernés, dont de nombreux salariés du particulier employeur, employés comme auxiliaire de vie, aide au ménage ou encore comme assistantes maternelles au nombre de 1 067 dans le département. Le Secrétaire général a insisté sur la nécessité que chaque militant, chaque adhérent contacte dès maintenant et dans les jours qui viennent celles et ceux qu’ils connaissent forcément (boulangerie, boucherie, pharmacie, garagiste, cabinet médical, assistante maternelle, auxiliaire de vie, auto-école…) pour les convaincre « de voter FO ».

Prescillia Bourguignon

Yves Veyrier Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière