Tarifs bancaires : une évolution globalement modérée en 2021

Consommation par AFOC

© Pascal SITTLER/REA

Selon l’étude annuelle de l’Observatoire des tarifs bancaires, au sein duquel l’AFOC est présente, 2021 marque une évolution modérée de ces tarifs, ce qui n’empêche pas des écarts sensibles selon les produits et les établissements bancaires.

Les établissements sont désormais tenus de publier un document d’information des tarifs (DIT) doté d’un contenu normé des principaux frais et services bancaires, ainsi qu’une liste des services les plus représentatifs rattachés à un compte de paiement. Cela afin de faciliter la comparabilité des tarifs bancaires dans l’Union européenne. Au 5 janvier 2021, quatre-vingt-quatorze établissements sur cent neuf ont conservé l’extrait standard des tarifs (EST), auquel les consommateurs français sont habitués en parallèle, au sein de leur plaquette tarifaire, en sus du DIT.

Les hausses constatées entre le 31 décembre 2020 et le 5 janvier 2021 sont modérées, pour l’essentiel entre 0,29 % et 1,53 % (entre 1 et 40 centimes), et les deux hausses tarifaires plus importantes sont dues à des changements de produit ou de panel. Ainsi, la hausse de 3,14 % de la carte de paiement à autorisation systématique est due, principalement, au lancement par vingt-six établissements d’une nouvelle génération de carte à autorisation systématique, la carte à contrôle de solde quasi systématique, à l’instar des Visa Electron ou Maestro Mastercard, qui offrent davantage de possibilités. Hors de ce nouveau produit, la hausse est de 0,28 % mais cache de réelles disparités : les cartes de paiement internationales à débit immédiat, dont le coût moyen augmente de 0,40 euro (+ 0,99 %) pour passer de 41,15 à 41,55 euros. Si soixante établissements n’ont pas fait varier leurs tarifs, quarante-sept ont pratiqué des relèvements compris entre 1 % et 4,88 %, qui se traduisent par un surcoût allant de 0,40 à 1,50 euro.

La hausse de 12 % de l’abonnement à des produits offrant des alertes sur la situation du compte par SMS s’explique quant à elle, pour l’essentiel, par l’abandon de cette facturation par douze établissements, appartenant au même groupe mutualiste, au profit d’une facturation forfaitaire. Le coût moyen unitaire de cette prestation passe de 0,25 à 0,28 euro par SMS.

Des frais de tenue de compte très variables

Les frais de tenue de compte passent en moyenne de 20,74 euros au 31 décembre 2020 à 21,06 euros le 5 janvier 2021. Une hausse de 1,53 % et 0,32 euro, mais qui doit être appréciée en intégrant celle déjà subie par les clients de banques en 2020, de 3,96 %, soit un surcoût de 0,79 euro.

À noter que les politiques tarifaires varient selon les acteurs : douze d’entre eux (dont six banques en ligne) pratiquent la gratuité, quand l’établissement payant le moins cher facture ce service 10,65 euros par an, contre 71,80 euros pour les deux plus gourmands. Concernant l’évolution des tarifications entre le 31 décembre 2019 et le 31 décembre 2020, on observe les tendances suivantes : quatre baisses, six hausses et quatre stabilités. Si quatre hausses sont très modérées, variant entre 0,13 % et 0,76 %, deux sont proches de 4 %. Et la plus forte baisse concerne les frais de mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA (- 8,47 %).

 Voir en ligne  : AFOC - Site internet

AFOC L’Association Force Ouvrière des Consommateurs a été créée par la confédération FO afin d’élargir au domaine très vaste de la consommation son action de défense des intérêts collectifs des salariés.