Après avoir impacté les vies de millions de personnes, la finance devient un sujet de plus en plus abordé par le septième art. Objectif d’Adam McKay, le réalisateur de Very Bad Cops, qui débuta tout jeune en travaillant brièvement avec Michael Moore : « une parabole de la crise économique, dissimulée au sein d’une comédie ». Bref, une comédie dramatique. Effectivement, The Big Short traite, parfois de manière assez technique, de la crise des subprimes par le biais de quatre personnages symboliques, l’ambitieux, l’idéaliste... qui parient contre les banques. Des rôles assez caricaturaux, à l’américaine, mais qui porte l’intention du film. Pour McKay, « Wall Street, Le Loup de Wall Street… Ce sont des films incroyables, mais qui montrent toujours ce monde de la même façon : un univers austère, avec des grands immeubles filmés en contre-plongée et des personnages vêtus de costumes impeccables. Alors que ce n’est pas forcément ainsi, et ce n’était en tout cas pas comme ça qu’étaient ces quatre outsiders. Ils avaient des vêtements démodés, des coupes de cheveux ratées ». Le film est l’adaptation du best-seller, The Big Short : Inside the Doomsday Machine, publié en 2010 aux États-Unis et la même année en France sous le titre Le casse du siècle (éd. Sonatine). L’auteur en est le journaliste financier Michael Lewis, qui a écrit plusieurs ouvrages sur ce monde de la finance qu’il connaît assez bien pour y avoir travaillé. Comme dans Liar’s Poker, paru en 1989, où il narre ses expériences chez Salomon Brothers. Son dernier livre, Flash Boys (2014), est lui consacré au trading à haute-fréquence, qui a causé pas de dégâts ces derniers temps. Lewis s’est également signalé en apportant son soutien au mouvement Occupy Wall Street.
The Big Short : Le Casse du siècle , réalisé par Adam McKay, avec Christian Bale, Steve Carell, Karen Gillan, Ryan Gosling, Melissa Leo, Brad Pitt, Marisa Tomei.
Durée : 130 min. Sorti en France le 23 décembre 2015.