[Théâtre] « Salut, Commune ! »

Trois mois d’effervescence révolutionnaire, creuset de la démocratie moderne, ont porté à l’Hôtel de Ville de Paris des hommes et des femmes, ouvriers, artisans, et artistes.

« Salut, Commune ! » est le fruit d’un long travail d’exégèse de textes littéraires et poétiques, de récits d’acteurs de la Commune, plus rares, parfois introuvables. Puis au plateau, opus entre deux voix et un saxo, entre la poésie et la musique.

Aux temps antiques, le courage et la bravoure étaient la gloire de quelques héros, ici il est celui d’un peuple tout entier 2 mois et 10 jours durant. Les maîtres ne s’y sont pas trompés. Il fallait de cet espoir faire un fleuve de sang qui coule dans les rues, jusqu’à la Seine puis la mer et traverse les siècles. Leur violence, leur cruauté se sont révélées, démesurées, inhumaines. Mais ces « ouvriers de Paris qui jetaient au ciel leurs dernières cartouches tels les Gracques leur poussière d’où devait naître le vengeur » ne seront pas morts pour rien. Nous fêtons cette année le 150^e anniversaire de cet acte épique.

Cet épisode éphémère de fraternité, de partage, d’idées nouvelles a aussi conquis les plus grands artistes de ses contemporains, puis du 20^è siècle. Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Bertolt Brecht. Les entendre, mais aussi entendre, Louise Michel, Clovis Hugues, André Léo, P.O. Lissagaray, entendre l’histoire de l’enfant qui échappa à l’exécution, voir les petits bouts de papier passés entre les grilles des camps et des prisons, c’est ce que « Salut, Commune ! » vous propose.

Une des premières décisions du gouvernement de la Commune : rouvrir les théâtres fermés depuis 7 mois pour cause de siège.