Tout augmente, le chômage aussi

Revue de presse par Michel Pourcelot

© Denis ALLARD/REA

Les derniers chiffres officiels du chômage, désormais trimestriels et dévoilés ce 25 octobre 2018, ont laissé apparaître une hausse du nombre de chômeurs de 0,4% entre juillet et septembre, par rapport au deuxième trimestre, et cela pour les catégories A, B et C, soit 5 649 600 personnes.

Le Parisien
A l’évidence, une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui promet depuis des mois des lendemains meilleurs sur le front de l’emploi grâce aux réformes engagées. Et du grain à moudre pour les syndicats de Pôle emploi qui appellent à faire grève le 20 novembre contre la suppression de 800 emplois temps plein prévue en 2019. Aucun poste n’est de trop, arguent-ils, pour s’occuper des 3,718 millions de chômeurs de catégorie A en France (y compris l’Outre-Mer) - et 5,963 millions toutes catégories confondues - recensés au troisième trimestre.

Le Point
Comme pour le gaz, les augmentations se succèdent. C’est la seconde hausse trimestrielle de suite, après celle du deuxième trimestre (0,1 %). Ce qui fait que au total, 3 456 800 personnes sans aucune activité étaient en moyenne inscrites à Pôle emploi entre juillet et septembre. Pour la seule catégorie A.

Libération
Et les nouvelles ne sont guère moins réjouissantes quand on regarde les autres catégories. Et notamment la D, où sont listées les personnes sans emploi mais non immédiatement disponibles (parce qu’elles sont par exemple en formation ou encore en maladie), qui enregistre une hausse de 5,7 % sur le trimestre. Une augmentation que le gouvernement ne saurait voir ?

Marianne
Pourtant, l’ampleur de ce chômage est telle qu’il ne suffit pas, on s’en doutait, à ces concitoyens privés d’emploi de traverser la route pour décrocher un job, comme l’affirme le président Emmanuel Macron. En tous cas, on dirait bien qu’à traverser la rue on tombe surtout sur Pôle emploi ou sur un banc de touche : aujourd’hui, un cinquième de la population active du pays (20%) reste encore sur le banc de touche de l’économie ! Et ce pour longtemps puisqu’ils sont inscrits en moyenne depuis 610 jours à Pôle emploi (plus 25 jours sur un an). Les plus de 50 ans étant tout particulièrement à la peine….

Sud-Ouest
D’autant que la hausse la plus forte touche les chômeurs de 50 ans et plus (+0,6% sur le trimestre et +0,2% sur un an) et que « comme au trimestre précédent, le chômage de longue durée a plus fortement augmenté : en incluant les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité, 2,811 millions étaient inscrits depuis plus d’un an. Un chiffre en hausse de 1,1% sur le trimestre et de 6,4% sur un an ». Que de hausses...

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante