Alors que nous attendions un plan audacieux pour sauver l’hôpital public, le gouvernement abandonne les agents hospitaliers sans aucune perspective d’amélioration de leurs conditions de travail. Sans effectifs supplémentaires la situation va devenir inextricable et empirer plus encore les effets catastrophiques que nos syndicats constatent au quotidien sur la santé des agents hospitaliers. Le gouvernement après avoir été condamné pour inaction climatique mérite aussi de l’être pour inaction envers notre système de santé !
En annonçant au même moment sa réforme des retraites, le gouvernement accable plus encore les agents qui, depuis des mois, des années, donnent sans compter au service de la population ! Si la contre-réforme des retraites devait s’appliquer, tous les agents (administratifs – techniques – soignants) verraient leur temps de travail augmenter de deux ans ! Que l’on soit en catégorie active ou sédentaire la sanction sera la même, la peine sera de deux ans. Comment serait-il imaginable qu’un aide-soignant dans un Ehpad qui doit réaliser jusqu’à 20 toilettes tous les matins puisse accepter de travailler deux années de plus. Comment serait-il imaginable qu’une infirmière ayant en 2010 choisi de rester en catégorie B, avec de fait une rémunération modérée, mais avec une possibilité de départ à la retraite à 57 ans, puisse accepter de travailler deux années de plus. Tout cela dans un contexte où les agents hospitaliers, sociaux et médico-sociaux subissent depuis des années des conditions de travail déplorables, ayant pour effet une prise en charge des patients d’un autre temps.
La Fédération depuis de nombreux mois, lors de rencontres avec le Cabinet et le Ministre de la Santé, n’a pas arrêté de marteler qu’il était urgent de donner des moyens aux établissements de santé et de proposer des perspectives aux agents, afin d’entrevoir au fond du tunnel une lueur d’espoir
! Nous sommes contraints aujourd’hui une fois encore de faire le constat que les orientations financières déterminent les choix politiques sans répondre aux nécessaires réformes de notre système de soins.
La Fédération FO-SPSS avait, dès la préfiguration des premières annonces et contacts en « off », déposé un préavis de grève illimitée à partir du 10 janvier 2023 avec pour revendication le retrait du projet de réforme des retraites et pour un investissement sans précédent dans un « plan Marshall » pour l’Hôpital et l’ensemble des secteurs de la FPH !
Aujourd’hui, plus que jamais, la Fédération FO-SPSS appelle ses syndicats à se saisir de ce préavis de grève pour organiser la riposte et notamment l’organisation d’assemblées générales de personnels. Si la retraite est la mère des revendications que nous allons défendre coûte que coûte, le gouvernement ne pourra pas faire l’impasse sur le volet de l’hôpital ! La Fédération FO-SPSS continuera à porter ses revendications, et ne lâchera rien, parce que ce n’est pas le fonds spécial d’amélioration des conditions de travail inscrit dans le projet de loi qui changera quoi que ce soit à la situation désastreuse dans laquelle se retrouve l’hôpital public.
Les groupements départementaux avec les syndicats peuvent rapidement se rapprocher des Unions départementales pour organiser nos cortèges. Nous devons voir des blouses blanches en masse, dans les rues le 19 janvier 2023 !
Tous ensemble pour défendre notre retraite, et sauver l’Hôpital !