FO remporte la deuxième place dans les transports urbains

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

FO majoritaire à Grenoble

Syndicalisme de proximité, revendications claires alliant contestation et force de proposition… Avec ce cocktail gagnant, FO ne cesse de progresser dans la branche des transports urbains, au point d’avoir dépassé les 20 % à l’issue de la dernière mesure de la représentativité syndicale dévoilée fin mai.

Avec 20,23 % de représentativité brute à l’issue du dernier cycle des élections professionnelles dans le secteur privé, la fédération des transports et de la logistique FO-UNCP est devenue fin mai la deuxième organisation syndicale dans la branche des transports urbains. Elle gagne près de 4 points par rapport au précédent cycle achevé en 2017 (16,4 %) et passe devant la CFDT.

Et il ne s’agit là que des données brutes, lorsque les résultats définitifs seront publiés en juillet, avec les poids relatifs de chaque organisation, on espère atteindre les 22 %, précise José Angulo, secrétaire fédéral FO-UNCP chargé des transports urbains.

Ce militant a repris le mandat pour ce secteur il y a huit ans et réalisé un énorme travail de fond en s’appuyant sur le travail déjà fait (FO représentait environ 13 % des voix). Depuis, l’organisation n’a cessé de progresser. On est repartis à la base du syndicalisme en allant sur le terrain, en allant au terminus donner les tracts de la main à la main aux conducteurs, explique-t-il. On a même eu des plaintes car on sautait les murs pour aller tracter sur des prés carrés bien gardés par d’autres syndicats.

La France compte au moins deux cents réseaux de transport urbain. Là où on n’existait pas, on a essayé de monter des sections, et là où on était déjà implantés, on s’est développés, ajoute Fernando Martins, secrétaire fédéral à la fédération FO-UNCP, également chargé des transports urbains.

FO majoritaire à Avignon, Grenoble ou Montpellier

Une fois les sections constituées, l’équipe reste toujours disponible pour répondre aux demandes des camarades en rédigeant des tracts ou des préavis de grève. On a mis en place un système avec beaucoup de formations et on a aussi créé un réseau entre nous avec beaucoup d’échanges de bonnes pratiques, poursuit Fernando Martins.

À ce syndicalisme de proximité s’ajoutent des revendications claires et objectives et une démarche alliant lutte et négociations. Entre le tout oui d’accompagnement de la casse sociale et le tout non, on est force de proposition et on a notre place, ça se confirme de partout, se félicite José Angulo, qui souligne aussi le réel soutien accordé par la fédération FO-UNCP en termes de moyens et de temps.

Pour preuve, FO progresse constamment dans les petits comme dans les grands réseaux. Certains résultats sont impressionnants dans les plus grosses villes. À Grenoble, où milite Fernando Martins, FO a ainsi remporté en décembre 2019 82 % des voix face à six organisations syndicales, contre 53 % lors du précédent scrutin. Le réseau urbain, détenu par le groupe Transdev, emploie près de 1 500 salariés.

À Montpellier, FO a fait tomber un fief de la CGT en mai 2018 en remportant plus de 70 % des voix. FO est également en tête à Avignon (78 %), où est basé José Angulo. Sur 360 salariés, on a plus de 200 adhérents FO, se félicite-t-il. FO est également majoritaire dans le réseau bordelais. Les derniers bons résultats en date ont été obtenus début juin chez TCL, le réseau des transports en commun lyonnais, premier réseau du secteur privé (groupe Keolis). Dans cette entreprise, FO a remporté la deuxième place avec 28,09 % des voix sur les trois collèges, soit une hausse de 3,94 points par rapport à 2018.

Les victoires concernent également les réseaux plus petits, comme Transvilles à Valenciennes, où FO a aussi damé le pion au syndicat majoritaire en avril 2019.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération