Travail du dimanche : l’affaire Cora

Revue de presse par Christophe Chiclet, FGTA-FO

© Frédéric MAIGROT/REA

Dès le début, les syndicats en général et FO en particulier [1], avait tiré la sonnette d’alarme sur les dangers du travail dominical. Ce qui devait arriver, arriva. Deux employés de chez Cora viennent d’être licenciés pour avoir refusé de travailler un dimanche. Aperçus dans la presse.

Libération
Rappel des faits : Un licenciement pour faute grave  : c’est la sanction infligée à deux salariés d’hypermarché Cora, en l’espèce celui de Saint-Malo qui ont refusé de travailler le dimanche matin, rapporte Europe1. Il s’agit d’une femme ayant 18 ans d’ancienneté et d’un homme qui en a 8. Aucune mention de travail dominical ne figure sur leur contrat de travail, explique Europe 1, qui précise qu’il n’y a eu aucun avenant aux contrats de travail de l’ensemble des 200 salariés, lorsque la direction de la grande surface a ouvert son magasin tous les dimanche matin à partir du mois de mars 2018.

Le Dauphiné
Le quotidien isérois précise : récemment licenciés par leur direction pour insubordination, faute grave et abandon de poste, après qu’ils ont refusé de travailler le dimanche. D’après le droit du travail, seuls les employés volontaires ayant donné leur accord par écrit peuvent travailler le dimanche. Ce qui pourrait rendre ces cas de licenciements contestables devant la justice.

L’Express
Il semblerait que cette enseigne n’en soit pas à son coup d’essai en matière de management autoritaire. L’hebdomadaire le signalait déjà en octobre 2011 : une caissière d’un magasin Cora est accusée de vol et menacée de licenciement pour avoir utilisé une offre promotionnelle au dos du ticket de caisse d’une cliente qui l’avait abandonné..

Ouest-France
La salariée s’explique et se défend : Licenciée pour son refus de travailler le dimanche : comme si j’étais un pion dit Chrystèle. Le dimanche 17 mars, Chrystèle Lorant, salariée depuis dix huit ans au sein de l’hypermarché Cora à Saint Jouan des Guérets, près de Saint-Malo, ne s’est pas rendue sur son lieu de travail. La salariée avait prévenu sa direction, quelques jours auparavant, par courrier. J’ai précisé à mon chef de service que je ne souhaitais pas travailler le dimanche car c’est un jour de famille. On a le droit à la vie privée ! On voulait m’imposer des dimanches, mais je n’ai pas donné mon accord, je n’ai pas signé d’avenant explique Chrystèle Lorant.

Le Point
Et l’employée de révéler les pratiques de sa direction : Chrystèle, interrogée par Europe1, explique les circonstances de son licenciement. Le dimanche, c’est obligatoire, c’est comme ça. J’ai dit : Moi, je ne veux pas. Il [le directeur] dit que c’est la loi Macron et que vu la conjoncture actuelle, c’est son gagne-pain. C’était ça ou on prenait la porte directement. Dès l’origine FO avait prévenu des risques de dérapage sur ce dossier du travail dominical.

Christophe Chiclet Journaliste à L’inFO militante

FGTA-FO Travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation et des services connexes