Une rencontre s’est tenue mercredi 22 février entre les organisations syndicales du groupe Turenne-Lafayette et les ministères de l’Économie et des Finances, du Travail, et de l’Agriculture.
Pour FO, cette réunion devait répondre à trois objectifs : comprendre ce qu’il s’est passé, pallier les urgences, et trouver des solutions pérennes.
Sur le premier point, un rapport détaillé de la situation du Groupe est sorti le 15 février. A ce jour, il est demeuré inaccessible pour les élus du personnel. FO est donc monté au créneau pour que l’accès à ce rapport soit élargi et a exigé qu’il soit présenté lors d’un prochain Comité de Groupe.
Sur le traitement des urgences, FO a salué le soutien financier apporté aux sites en difficulté, notamment là où des problèmes d’approvisionnement faisaient jour, même si des signaux de dégradation des conditions de travail continuent de nous parvenir.
Sur l’avenir du groupe, le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) a informé les syndicats de la probabilité de découper le Groupe en trois pôles : pâtes alimentaires, traiteur et salaison.
FO s’inquiète évidemment pour le maintien des emplois sur site, et particulièrement dans les salaisons puisque dans ce secteur le manque de volumes à traiter est généralisé. Les potentiels repreneurs pourraient donc être tentés de rapatrier les activités sur leurs sites et de fermer les usines du Groupe Turenne-Lafayette qui nécessitent parfois des investissements sur les outils de travail. Par ailleurs, FO a demandé à ne pas brader des marques fortes et à ce que soient privilégiées les offres françaises afin de ne pas délocaliser la production.
Aucun calendrier n’a été donné, aucune information sur les offres n’a été communiquée...
FO a fait part de son étonnement sur le fait que lors de cette réunion sensée rassurer les salariés, aucune matière concrète n’a été apportée alors que nous sommes en pleine guerre des prix avec les concurrence et en pleine négociations avec la Grande distribution.
L’opacité perdure donc sur le dossier Turenne-Lafayette et les 3 200 salariés n’en savent pas plus sur leur avenir. FO reste mobilisée et entend faire intervenir ses experts sur le dossier pour s’assurer de la préservation de l’intérêt des salariés.