Un chauffeur routier à fond dans le syndicalisme interprofessionnel

Portrait par Evelyne Salamero, FO UNCP

Bruno Mercure explique s’être syndiqué « sur le tard, par la force des choses », avant de s’engager pleinement dans le syndicalisme interprofessionnel.

Bruno Mercure, chauffeur routier depuis l’âge de 19 ans, en a bientôt 61. Pour financer les études de ses enfants il a continué à travailler après ses 57 ans, au lieu de partir en CFA (congé de fin d’activité) avec 75 % de son salaire brut.

Après des trajets internationaux pendant trente-quatre ans, il ne travaille plus à présent qu’entre Paris et Lille. « Avec quelques années de moins, je me battrais pour repartir. Je suis fait pour ça », confie-t-il. Son engagement syndical lui a valu d’être ainsi « cantonné » à la région parisienne. Un engagement « sur le tard », comme il le dit, mais auquel il se consacre à fond, avec autant d’énergie qu’à son métier et à sa famille, en infatigable passionné.

« … quand je me suis senti volé par mon patron »

Bruno s’est syndiqué en 2003, « par la force des choses, pour me défendre, quand je me suis senti volé par mon patron qui ne respectait pas le taux horaire », explique-t-il. Le syndicat FO des transports de Lens, en lien avec l’union départementale du Pas-de-Calais, l’a aidé à monter son dossier prud’hommes, qu’il tenait à faire lui-même. Lui, il a mis sa passion (encore une) pour l’informatique au service de l’équipe FO, dont il loue encore aujourd’hui la capacité d’écoute.

Bruno est maintenant membre du bureau de l’union départementale. Il se charge de calculer tout ce qu’il est possible de réclamer pour chacun des dossiers défendus par FO aux prud’hommes.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

FO UNCP Transports et logistique