Un syndicat, c’est avant tout un collectif

Portrait par FNAS FO, Nadia Djabali

Photographie : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)

Mutualisation, restructuration, néomanagement, Fabienne Defendi, 57 ans, éducatrice et militante à FO depuis 1985, est aux prises avec un mouvement qui touche tous les personnels de la Ville de Paris.

Depuis le dernier congrès du syndicat FO des personnels de la Ville et administrations annexes de Paris, Fabienne Defendi est devenue membre du conseil syndical. Mais ces dernières années, elle a eu encore plus de pain sur la planche. Éducatrice à la Direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé (Dases), elle travaillait dans un établissement pour mineurs étrangers isolés situé à Pontourny, en Indre-et-Loire. La Ville de Paris souhaite se séparer de ses structures d’hébergement implantées en province. Et le centre éducatif et de formation professionnelle de Fabienne a été transformé en centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté, plus laconiquement appelé centre de déradicalisation, qui dépend désormais de la fonction publique d’État.

1 100

C’était le nombre d’agents qui travaillaient fin 2015 dans les établissements de la Ville de Paris situés en dehors de la capitale. En 2017, il n’y en aura plus que 1 067.

Parmi les collègues de Fabienne, certains ont démissionné, d’autres ont été licenciés. Ceux qui sont restés ont soit intégré le centre de déradicalisation, soit doivent migrer vers une structure à Paris. Autant dire que les questions de statuts ont largement été évoquées par les trois représentants FO siégeant au CHSCT. À Pontourny, FO avait obtenu 65 % des voix aux élections de 2014. À l’avenir, le cheval de bataille ce sera les écueils posés par la métropole du Grand Paris (regroupement de la Ville et de 130 communes). 

FNAS FO Action sociale

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante