Une femme à la tête de l’UD du Loiret

Congrès par Karen Gournay, Nadia Djabali

Katia Escoin vient d’être élue secrétaire générale de l’UD du Loiret. Présidé par Pascal Pavageau, le Congrès a rassemblé fin juin à Pithiviers de 180 à 200 militants.

Le libéralisme économique est en marche avec pour idéologie la réduction des droits sociaux, et ce dans tous les domaines, indiquait dans son rapport d’activité, Marc Bourgault, le secrétaire général sortant. Nous avons vécu et nous vivons encore à l’heure où j’écris ces mots des attaques sans précédent, avec la loi Travail, les ordonnances sur la réforme du Travail. Vous voyez bien que le néolibéralisme passe par notre pays, et ce dans un seul et même but : faire baisser le coût du travail et rendre les salariés corvéables. Et s’il en est qui pensent passer au travers des gouttes, je vous le dis : ils se trompent et seront rattrapés sans aucun doute.

Un constat confirmé par les nombreuses interventions qui ont jalonné cette journée du 27 juin. Des prises de paroles dénonçant les effets délétères des réformes successives du droit du travail. Également abordés la réforme des retraites, la défense de la Sécurité sociale, l’installation des comités économiques et sociaux (CSE) , les problématiques spécifiques des TPE et les élections dans la fonction publique.

Dans une intervention d’un peu plus d’une heure, Pascal Pavageau, chez lui dans le Loiret, a passé en revue les grandes menaces mais aussi les grands chantiers auxquels doit s’attaquer FO, notamment la casse des collectifs ainsi que la défense des retraites et de la Sécurité sociale.

Offensive contre les retraites

Parmi les points inscrits dans la résolution : la condamnation de la nouvelle offensive du gouvernement contre les retraites. L’UD a donc faite sienne la déclaration de la commission exécutive confédérale indiquant que Force Ouvrière s’opposera frontalement à toute réforme systémique des retraites, clé de voute de notre modèle social, ayant pour objectif la précarisation des actifs et des retraités et l’uniformisation par le bas à travers un régime unique par points.

La priorité pour l’UD : l’augmentation générale des salaires, des traitements, des retraites, des pensions et minima sociaux. Par ailleurs le Congrès revendique l’augmentation des indemnités de chômage et exige une augmentation des effectifs de Pôle emploi tout en s’opposant à la sous-traitance de ses missions au profit d’officines privées.

Offensive contre la protection sociale

Le Congrès a déploré la destruction progressive du système de protection sociale et du paritarisme. La gestion prise par l’État est une première étape vers la privatisation., prévient-il avant de dénoncer le pillage du salaire différé par les exonérations accordées au patronat. Le remplacement de la cotisation maladie par la CSG, donc par l’impôt, est un coup porté au fondement même de la Sécurité sociale, de même que la suppression, fut-elle progressive, de toute cotisation sociale renvoyant le financement de la Sécurité Sociale au budget de l’État (loi LFSS).

Aller sur le terrain

Face à cette salve de contre réformes menées tambour battant, Katia Escoin compte sur l’esprit d’équipe pour avancer. Et pour gagner du terrain, il faut aller sur le terrain. Pour ce faire, les militants doivent avoir confiance en eux-mêmes. Cela passe par l’information et la formation, continue la secrétaire générale.
Le monde du travail est en souffrance, constate Katia Escoin. Et lorsque les salariés poussent la porte de l’UD, ils sont déjà dans l’urgence. Elle ajoute qu’au-delà des conseils juridiques, les militants de l’UD tiennent également un rôle de soutien psychologique. Mais, prévient-elle, même si nous sommes là pour les soutenir, les salariés doivent également se réveiller.

Karen Gournay Secrétaire confédérale au Secteur de la négociation collective et représentativité

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante