De mémoire, je n’avais jamais vu un tel cortège en près de 30 ans,
. A Avignon, il a recensé 15 000 manifestants, venu de tous les secteurs : hospitaliers, transport urbain, grande distribution, finances publiques… et aussi beaucoup de retraités. Il y avait énormément de gens dans le cortège FO, et nous étions les seuls à scander des slogans
, ajoute-t-il.
En Drôme-Ardèche aussi, la mobilisation a été historique. Selon Arnaud Pichot, secrétaire général des deux unions départementales FO, il y a eu près de 32 000 manifestants en tout, dont 2 500 à Privas – du jamais vu – 15 000 à Valence, et des cortèges de près de 5 000 personnes à Montélimar, Aubenas et Annonay. C’était une très forte mobilisation, comme nous n’en avions pas vue depuis 2010
, estime-t-il. Là aussi, les cortèges étaient représentatifs de l’interpro, public et privé défilant côte à côte. Plein de gens nous avaient téléphoné la veille pour nous demander comment faire grève, c’était très bon signe,
« Du jamais vu » dans tous les départements
Dans le département voisin de la Lozère, le moins peuplé de France, là aussi la mobilisation a battu des records, avec 2 500 manifestants à Mende, un chiffre historique
selon FO. Dans l’Aveyron, ils étaient 12 500 à battre la chaussée, malgré la neige, soit selon les syndicats, la plus importante manifestation syndicale jamais organisée en Aveyron
, rapporte le journal Centre Presse. La mobilisation était tout aussi historique dans le Pas-de-Calais, avec 20 000 manifestants, dont 15 000 à Arras. A Saint-Denis de la Réunion, FO se félicite également d’une manifestation de grande ampleur, avec 5 000 manifestants. Dans l’Isère, plus de 30 000 manifestants à Grenoble, 5 000 à Vienne et à Bourgoin-Jallieu. Une mobilisation impressionnante. Alors que la tête du cortège était à mi-chemin du parcours, le cortège FO n’avait pas encore démarré de la gare. C’est presque du jamais vu sur Grenoble.
indique Philippe Beaufort, secrétaire général de l’UD 38.
Même schéma à Nantes aussi où la mobilisation a été inédite, malgré la pluie battante. Quelques 55 000 manifestants, c’est du jamais vu
pour Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD de Loire-Atlantique. Le cortège s’étalait sur 4 kilomètres, et au bout de deux heures, les premiers manifestants étaient déjà arrivés que les derniers n’étaient toujours pas partis
, témoigne-t-il. Dans le département, il a également recensé 16 000 manifestants à Saint-Nazaire, 4 000 à Ancenis et 2 500 à Châteaubriant.
Au Puy en Velay : 10 000 manifestants pour 11 000 habitants
Au Puy-en-Velay, Pascal Samouth, secrétaire général de l’union départementale FO de Haute-Loire, a recensé 10 000 manifestants, pour une population de 11 000 habitants. Aux côtés des employés du public et du privé ont défilé les élèves des deux grands lycées de la ville. Il faut remonter aux grèves de 1995 pour retrouver une telle mobilisation localement. Même référence historique dans l’Yonne, où l’UD FO a comptabilisé 6 000 manifestants à Auxerre et 2 500 à Sens.
Dans le Calvados, où FO recense 26 700 manifestants, la mobilisation a été particulièrement forte à Lisieux, où les manifestants étaient huit fois plus nombreux que d’habitude. En Moselle, FO a recensé 13 000 manifestants à Metz, dont 2 500 militants FO, là encore une mobilisation inédite depuis longtemps.
A Marseille, les organisations syndicales ont recensé 140 000 manifestants. Parmi eux, 20 000 militants ont défilé dans le cortège FO. Un aussi grand nombre de drapeaux FO, je n’avais jamais vu ça depuis huit ans que je suis en poste
, a témoigné un membre de l’UD FO des Bouches-du-Rhône. La mobilisation a été également été très forte dans les autres grandes villes, avec notamment 60 000 manifestants à Bordeaux, 50 000 à Lille ou 40 000 à Lyon.