Une nouvelle Dacia électrique « Made in China », FO dit NON !

Communiqué de FO Métaux par FO Métaux

Romain GAILLARD/REA

La direction de Renault doit s’expliquer, l’État actionnaire doit agir !

Nous apprenons, une fois de plus par la presse (Challenges du 21 juillet 2020), qu’un nouveau petit SUV électrique, la Dacia Spring, sera fabriqué en Chine. Un véhicule électrique conçu pour être à un prix très abordable et dont la cible est le marché européen. Dans le contexte national actuel, ce véhicule répond à tous les critères des contraintes environnementales et économiques. Le Groupe Renault affiche, depuis 2018, la volonté que la France devienne le pôle d’excellence du véhicule électrique dans le monde. Le président de la République, Emmanuel Macron lui-même, déclarait que la France doit devenir le premier pays producteur de véhicules propres d’Europe… FO Métaux ne se contentera pas d’effets d’annonce et demande à Renault et au gouvernement de tenir leurs engagements. La Dacia Spring doit être assemblée en France !

La réalité, c’est que ce futur petit SUV low cost, premier véhicule électrique Dacia, de fait à forts volumes, associe respect de l’environnement à l’usage et pouvoir d’achat. S’il devait être fabriqué en Chine pour être commercialisé sur le marché européen, son empreinte carbone serait désastreuse et hypothèquerait largement sa « raison d’être » de véhicule propre. Produire en Chine pour le marché chinois et produire en Chine pour le marché européen, ce n’est pas tout à fait la même chose. Il serait inconcevable et irresponsable de le fabriquer ailleurs qu’en France.

La baisse des impôts de production de 20 milliards d’euros en 2021 et 2022 annoncée dans le plan de relance économique de la rentrée, milite sérieusement pour la fabrication de ce nouveau véhicule sur le site France. Ne pas exploiter cette baisse de la fiscalité serait « stupide et inefficace » pour reprendre les termes du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Et c’est sans compter sur le PGE de 5 milliards d’euros ! En s’obstinant dans cette stratégie, Renault se rendrait coupable de désindustrialisation du territoire, et en l’autorisant, l’État serait responsable.

De plus, dans le cadre du plan de relance de l’automobile annoncé le 26 mai dernier, les aides consenties par l’État, notamment pour l’achat d’un véhicule électrique, ont conduit au succès de la Renault Zoé fabriquée à Flins. FO avait déploré que ces aides (7000€) ne soient pas uniquement réservées aux véhicules électriques fabriqués en France. Cela aurait été le moyen de faire preuve d’un certain « patriotisme économique » dans une période de crise mondiale dont on mesure, jour après jour, les impacts désastreux sur l’emploi dans le pays.

FO n’acceptera pas que Renault et l’État ne saisissent pas l’opportunité de localiser la fabrication d’un nouveau véhicule en France. Un tel véhicule électrique, léger et abordable pour un plus grand nombre de clients, répondrait parfaitement aux besoins de mobilité, aux nouveaux enjeux économiques et environnementaux. Il pourrait être, sans aucun doute, un bestseller, tant attendu et vital pour garantir nos emplois.

FO Métaux Métallurgie