Six organisations syndicales de l’enseignement du second degré, dont FO, devaient se réunir ce 1er septembre en vue d’une nouvelle mobilisation nationale cet automne contre la réforme du collège prévue pour 2016. Celle-ci diminue considérablement le nombre d’heures consacrées à l’enseignement disciplinaire et permet, fait sans précédent, qu’une partie des programmes ne soient plus déterminés nationalement mais localement, établissement par établissement (lire FO Hebdo n°3159).
« C’est la grève qui est à l’ordre du jour »
À l’école maternelle et primaire, la réforme des rythmes scolaires entre dans sa deuxième année. Après la réforme de 2008 qui avait réduit le temps scolaire de 3 heures 30, cette nouvelle réforme a réinstauré 3 heures 30 de temps passé à l’école mais pour les consacrer à des activités périscolaires, financées par les communes, dans le cadre de projets éducatifs là encore déterminés localement. Près de 82 % des communes devraient être dotées d’un projet éducatif territorial à cette rentrée et pourront à ce titre bénéficier d’un soutien de l’État de 50 euros par élève et par an. Mais, selon un rapport d’étape diffusé en juin par le ministère de l’Éducation, plus de la moitié des communes ont déjà dû demander aussi une contribution financière aux parents.
Dans ce contexte, et alors que « les salaires sont bloqués », que « les postes manquent partout » et que « les garanties statutaires des personnels n’ont jamais été autant menacées », la Fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle (FNEC FP FO) considère que « c’est la grève qui est à l’ordre du jour ».