Pour FO, la crise des urgences est la conséquence directe de la destruction à l’œuvre de l’ensemble de l’hôpital public.
Le drame du Samu de Strasbourg, révélé récemment, émeut l’opinion et les personnels de santé. Une enquête judiciaire est en cours sur le décès, en décembre dernier, d’une jeune femme rejetée des services d’urgences. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a confié une enquête administrative à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et elle attend des propositions des organisations de médecins urgentistes d’ici au 1er juillet. Aucun moyens humains ou budgétaires supplémentaires pour les urgences n’ont été pour l’instant annoncés par l’exécutif.
Manque de moyens humains et financiers
Pas un mois ne se passe sans qu’un drame évitable survienne dans un service d’urgences en France, écrivait le Syndicat national des médecins hospitaliers FO (SNMH FO) le 8 avril. La crise des urgences est la conséquence directe de la destruction de l’ensemble de l’hôpital et du système de santé.
Le 11 avril, à l’appel des syndicats FO et CFTC des urgences du CHU de Strasbourg, environ 200 militants FO, venus de 40 hôpitaux du pays, se rassemblaient devant le ministère de la Santé. Objectif : alerter sur des services d’urgences saturés et revendiquer des moyens.
Les médecins hospitaliers FO demandent, avec les personnels non médicaux, les moyens de fonctionner et de remplir leurs missions
. C’est-à-dire de soigner les malades, pas de rembourser une dette artificielle
. Une réflexion plus que jamais d’actualité, mais loin d’être nouvelle. Déjà, en 2014, dans un livre intitulé Il faut sauver le service public, FO dressait un constat alarmiste et insistait sur la nécessité de redonner aux urgences leur efficacité et leurs moyens d’intervention
, avec notamment l’embauche de personnels pour permettre aux médecins d’exercer leur vraie tâche : soigner
.