Urgence aux urgences

Santé par Françoise Lambert

© HAMILTON/REA

Pour FO, la crise des urgences est la conséquence directe de la destruction à l’œuvre de l’ensemble de l’hôpital public.

Le drame du Samu de Strasbourg, révélé récemment, émeut l’opinion et les personnels de santé. Une enquête judiciaire est en cours sur le décès, en décembre dernier, d’une jeune femme rejetée des services d’urgences. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a confié une enquête administrative à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et elle attend des propositions des organisations de médecins urgentistes d’ici au 1er juillet. Aucun moyens humains ou budgétaires supplémentaires pour les urgences n’ont été pour l’instant annoncés par l’exécutif.

Manque de moyens humains et financiers

Pas un mois ne se passe sans qu’un drame évitable survienne dans un service d’urgences en France, écrivait le Syndicat national des médecins hospitaliers FO (SNMH FO) le 8 avril. La crise des urgences est la conséquence directe de la destruction de l’ensemble de l’hôpital et du système de santé. Le 11 avril, à l’appel des syndicats FO et CFTC des urgences du CHU de Strasbourg, environ 200 militants FO, venus de 40 hôpitaux du pays, se rassemblaient devant le ministère de la Santé. Objectif : alerter sur des services d’urgences saturés et revendiquer des moyens.

Les médecins hospitaliers FO demandent, avec les personnels non médicaux, les moyens de fonctionner et de remplir leurs missions. C’est-à-dire de soigner les malades, pas de rembourser une dette artificielle. Une réflexion plus que jamais d’actualité, mais loin d’être nouvelle. Déjà, en 2014, dans un livre intitulé Il faut sauver le service public, FO dressait un constat alarmiste et insistait sur la nécessité de redonner aux urgences leur efficacité et leurs moyens d’intervention, avec notamment l’embauche de personnels pour permettre aux médecins d’exercer leur vraie tâche : soigner.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

Sur le même sujet

Les hospitaliers en grève le 11 juin

Service Public par Françoise Lambert

La fédération des Services publics et de santé FO (SPS-FO) et deux autres organisations syndicales appellent les personnels de la santé et de l’action sociale à « une journée nationale de mobilisation et de grève dans les territoires et les établissements » le 11 juin, avec un rassemblement à Paris. Confrontés à une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail, ces salariés et leurs syndicats revendiquent une hausse des salaires, davantage d’effectifs et le retrait des projets de loi Santé et de transformation de la fonction publique.

M. Macron et son gouvernement continuent, les retraités et les retraitées aussi. Journée nationale de manifestations décentralisées le jeudi 14 juin 2018

Retraite par Union Confédérale des Retraités-FO

Les organisations de retraité-e-s du groupe des 9 (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA) se sont réunies le 11 avril 2018 pour décider des suites à donner aux mobilisations engagées par elles, notamment le 28 septembre 2017 (80 000 manifestants) et le 15 mars 2018 (plus de 160 manifestations et plus de 200 000 manifestants).

La crise s’aggrave aux urgences

Revue de presse par Christophe Chiclet

Les premières mesures annoncées par la ministre Agnès Buzyn sont bien en deça des attentes, loin s’en faut. Pour les urgentistes en grève tout cela ressemble à de la poudre aux yeux. Aperçus dans la presse.