À quelles difficultés sont confrontées les assistantes maternelles ?
Véronique Delaitre : Elles ignorent souvent leurs droits. Par exemple, peu d’entre elles négocient une majoration de salaire au-delà de 45 heures de travail par semaine. Elles sont aussi très isolées. En cas de problème, par peur de perdre leur emploi, elles préfèrent subir. Il ne faut pas se laisser faire. L’an dernier, nous avons réussi à faire annuler en justice l’obligation pour les assmats du Rhône d’avoir des lits à barreaux pour tous les enfants.
Qu’est-ce que vous mettez en œuvre pour améliorer leur situation ?
Véronique Delaitre : Nous négocions actuellement sur la santé au travail et la convention collective. Nous voulons aussi améliorer l’indemnité de rupture. Globalement, nous œuvrons pour une meilleure reconnaissance du métier. Nous préparons également des campagnes d’information. L’une portera sur la certification, qui permet de valoriser son savoir-faire. Une autre traitera de la protection des salariées, certaines se retrouvant abusivement accusées de la maltraitance exercée par les parents.
En quoi le syndicat FO peut-il aider les assistantes maternelles ?
Véronique Delaitre : Il y a bien sûr les négociations nationales que je viens d’évoquer. Nous organisons aussi tout au long de l’année des colloques d’information. J’ai été assistante maternelle pendant quinze ans, je connais bien les problématiques de la profession. À mes débuts j’ai même créé une association pour informer les assmats sur leurs droits. FO propose aussi à ses adhérentes un accompagnement adapté. Un service juridique dédié répond à leurs questions dans les 48 heures. Nous les aidons à rédiger leur contrat de travail. Elles reçoivent un guide pratique de leurs droits, un agenda professionnel et quatre magazines par an. Elles peuvent aussi bénéficier d’une mutuelle et du Club avantage, une sorte de comité d’entreprise.