On nous parle beaucoup de savoir-faire, cela passe par une reconnaissance au niveau des salaires, explique Jean-Marc Damelincourt, représentant FO chez Louis Vuitton, cela nous semble d’autant plus justifié au vu des résultats annuels record de Vuitton en 2016.
Appel à débrayer
Les 2 000 salariés travaillant dans les sept ateliers de maroquinerie situés dans l’Hexagone étaient appelés à débrayer le 5 avril par leurs syndicats FO, CFDT, CFTC et CGT. Objectif de la mobilisation : peser sur les négociations salariales en cours.
Pour une réévaluation et une augmentation générale des salaires
Les syndicats revendiquent une réévaluation des salaires de cinquante-cinq euros brut par mois pour tous les salariés, assortie d’une hausse de 2,5% des salaires – ce qui inclut une augmentation générale et l’augmentation au mérite collective.
Lors des négociations annuelles sur les salaires, qui ont débuté le 22 mars, la direction a proposé pour solde de tout compte des augmentations variables allant de 30 euros par mois pour 10% du personnel à 65 euros pour 10% du personnel. 40% percevraient 40 euros et 40% cinquante euros.
1 700 euros brut par mois avec dix ans d’ancienneté
Insuffisant pour les syndicats. Dans les ateliers de maroquinerie, un salarié avec dix ans d’ancienneté touche 1 700 euros brut par mois et celui qui a 30 ans d’ancienneté perçoit 2 400 euros brut
, indique Jean-Marc Damelincourt.
Ultime séance de négociations le 6 avril
Une ultime séance de négociations devait se tenir le 6 avril.
La maison Louis Vuitton emploie 4 500 personnes en France en comptant le siège, les entrepôts et les boutiques. La marque appartient au numéro un mondial du luxe, LVMH, dont la croissance annuelle du en 2016 a dépassé les 6%.