FO compte bien se battre jusqu’au bout pour empêcher la suppression de 300 emplois en trois ans au sein du groupe Yves Rocher, fleuron de la cosmétique végétale implanté en Bretagne. Ces destructions de postes se feraient hors plan social, dans le cadre d’un accord de gestion des emplois et parcours professionnels (GEPP) conclu mi-janvier par la direction avec deux syndicats majoritaires. FO, qui avait refusé de signer cet accord, vient de saisir la justice pour le faire invalider.
L’action est menée par le syndicat FO d’Yves Rocher, l’union départementale FO du Morbihan – département du siège historique du groupe – et avec l’aide de la fédération FO de la Chimie. Les militants estiment que les deux organisations syndicales signataires de l’accord ne respectent pas tous les critères légaux leur permettant d’être considérées comme représentatives dans l’entreprise. L’audience aura lieu le 20 juin au tribunal judiciaire de Vannes. Une victoire de FO entraînerait la nullité de l’accord et de fait l’arrêt des suppressions de postes.
10% des effectifs du groupe menacés
Quelques 300 emplois sont dans le viseur de la direction, soit 10% des effectifs du groupe, essentiellement sur les sites de production bretons. Une centaine de postes sont menacés à l’usine de parfums de Ploërmel, qui semble condamnée à la fermeture. Officiellement, les départs se feraient sur la base du volontariat.
Il ne s’agit pas d’un plan de sauvegarde de l’emploi avec des licenciements en fonction de certains critères, avec un accord GEPP, la direction peut modifier les effectifs selon ses besoins,
A quelques mois des prochaines élections professionnelles prévues en octobre, FO, troisième organisation syndicale du groupe avec 24,48% de représentativité, veut aussi montrer aux salariés la réalité : elle est la seule à se battre pour défendre leurs emplois.