Yves Veyrier visite Pôle Emploi Île-de-France

Actualités par Michel Beaugas, Prescillia Bourguignon, Yves Veyrier

Le Secrétaire général, Yves Veyrier, accompagné de Michel Beaugas, Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des Retraites, se sont rendus, le 22 avril dernier, sur le site Pôle emploi Île-de-France d’Armand Carrel dans le 19e arrondissement de Paris.

Lors de cette visite, ils étaient accompagnés par la délégation FO composée d’Aissa Djehiche, secrétaire du CSE Île-de-France, Khalid Makhout, délégué syndical – Pôle emploi département 92, Karine Zemmour, déléguée syndicale – Pôle emploi département 93, Philippe Bleton, délégué syndical – Pôle emploi département 77, Marc Brzotowski-Soetinck, délégué syndical – Pôle emploi département 75i, et Philippe Valery, délégué syndical – Pôle emploi département 94.

La délégation a été accueillie par Madame Nadine Crinier, Directrice Régionale Île-de-France Pôle emploi, qui, après avoir détaillé la composition de Pôle emploi Île-de-France et de son réseau d’agences, a accompagné la visite des locaux Armand Carrel et des divers postes et fonctions occupées par les agents. Yves Veyrier et Michel Beaugas ont ainsi pu se rendre dans un premier temps à l’espace Accueil des demandeurs d’emploi et des services dédiés (comprenant des postes informatiques en libre accès). Des demandeurs d’emploi, déjà très nombreux ce matin à l’ouverture de l’agence.

Durant leur visite, ils ont notamment pu échanger avec plusieurs salariés dont un formateur, des agents (agent de gestion des droits et agent du placement) et des représentantes d’entreprise en recherche de salariés.

Cette visite fut l’occasion pour les délégués FO d’évoquer les revendications propres aux agents Pôle emploi d’Île-de-France. La première des revendications est celle des salaires. L’augmentation générale des salaires fixée par l’Unédic avec une négociation à 1% et des primes d’intéressement laissent aujourd’hui les agents insatisfaits. Il faut aussi noter que l’une des particularités de l’Île-de-France est que plus de 52% des effectifs de Pôle emploi sont des jeunes avec moins de dix ans d’ancienneté. Qui dit moins d’ancienneté, dit salaires plus bas. Ainsi, les délégués FO sont de plus en plus confrontés à des salariés pauvres du fait de la vie plus chère en Île-de-France, notamment pour se loger et du fait également que 60% des salariés sont des femmes qui, par suite d’accidents de la vie (séparation, divorce…), se retrouvent souvent isolées avec des enfants. Pour pallier cette situation, le CSE a mis en place des aides exceptionnelles. Les délégués FO Pôle emploi d’Île-de-France revendiquent, compte-tenu de cette spécificité, une prime exceptionnelle 450 euros qu’ils appellent prime « vie chère ».

Une autre revendication concerne les conditions de travail qui se détériorent au fur et à mesure des départs non remplacés des effectifs. De plus en plus de personnes embauchées pour des contrats à durée déterminée quittent définitivement Pôle emploi à la fin de leur contrat. Ainsi, le hall d’accueil est principalement composé d’agents en CDD qui sont censés donner des renseignements précis. De plus, le nouveau décret, résultant de la réforme contestée par les syndicats, a complexifié les calculs pour les personnes alternant activité professionnelle et période de chômage en raison des CDD de courte durée. Les allocations se calculant désormais sur plusieurs années, les demandeurs d’emplois sont pénalisés et se tournent alors vers les agents. Apporter les explications dans un contexte de tension plus grande exige alors des agents à la fois la maîtrise des dossiers et une attention soutenue aux usagers. Comme l’indique le syndicat FO, premier syndicat chez Pôle emploi en Île-de-France, l’urgence est à la formation des agents sur tous ces aspects.

Michel Beaugas Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites

Prescillia Bourguignon

Yves Veyrier Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière