CCN 51 : toute revalorisation salariale renvoyée à la négociation de la convention collective unique !

Du chantage ! Franck Houlgatte, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats FO-Santé privée, n’a pas d’autre mot pour qualifier l’attitude patronale. Alors que plus de 40 % des 351 000 salariés des établissements privés d’hospitalisation, de soins, de cure et de garde à but non lucratif ont un salaire de base inférieur au Smic, revalorisé au 1^er mai, que les démissions se multiplient, les représentants des employeurs ont officialisé mi-mai leur refus d’ouvrir des négociations salariales.

Appel à la mobilisation

 Ils nous ont signifié qu’en accord avec le gouvernement, plus aucune négociation ne se fera en dehors du projet patronal de CCUE [convention collective unique étendue, devant faire converger les CCN 51 et CCN 66, NDLR], précise le militant. La délégation FO a quitté la salle. Il n’y a aucune perspective pour les salariés à part se mobiliser, poursuit le militant. Si les représentants des employeurs font monter la pression, c’est que ladite négociation de la CCUE est au point mort. Le patronat veut segmenter les sujets, en débutant par les classifications. Les syndicats exigent une négociation d’un bloc et, comme préalable, la garantie de l’octroi du CTI (complément de traitement indiciaire) de 183 euros à ceux qui en ont été exclus. On tourne en rond, résume FO-Santé privée, qui s’oppose à la CCUE, anticipant une convention de bas niveau.