Si les employeurs des Industries électriques et gazières ont été contraints de recevoir une délégation intersyndicale ce 7 mars pour répondre à la mobilisation des salariés du secteur, ils refusent toujours d’ouvrir une négociation pour mettre fin au blocage des salaires. Une attitude jugée d’autant plus inacceptable que tous les salariés ont vu leurs cotisations retraite augmenter de 0,15% depuis le 1er janvier 2017, indiquent les syndicats.
Le gel du salaire national de base avait été annoncé le 12 décembre par la représentation patronale de la branche. La FNEM FO (Fédération énergie et mines FO) avait alors proposé aux autres organisations syndicales de construire un mouvement unitaire pour s’opposer à cette décision. La première grève du 31 janvier n’ayant pas suffi, les organisations syndicales ont décidé de remettre le couvert aujourd’hui.
6 000 suppressions d’emplois chez EDF en quatre ans
Le mécontentement est également nourri par l’annonce le 3 février dernier de 3 900 suppressions d’emplois d’ici 2019 chez EDF, à ajouter aux 2 000 déjà effectuées en 2016, par la fermeture de plusieurs sites dans le thermique et le nucléaire et par la privatisation du secteur hydraulique.
Les cinq organisations syndicales devraient se rencontrer demain 8 mars pour décider de la suite à donner au mouvement, dans la mesure où la direction refuse toujours d’entendre ce mécontentement.