FO se mobilise pour les emplois dans les Vosges

Congrès UD par Valérie Forgeront

Plus de 200 militants dont 52 délégués représentant 54 syndicats du département se sont réunis le 1er avril dernier à Epinal pour le congrès de l’Union départementale FO des Vosges.

Au cours de ce congrès présidé par le secrétaire confédéral Pascal Pavageau et qui a vu la réélection à un second mandat du secrétaire général de l’UD-FO Franck Pattin, les militants ont évoqué la situation difficile des salariés.

Avec un taux de chômage de 12,2%, le bassin vosgien « auparavant doté d’une forte activité industrielle est durement touché par la crise des emplois » indique Franck Pattin. Connaissant de graves difficultés, le secteur de Saint-Dié souffre même d’un taux de chômage encore plus important, à 15,2%.

Le congrès de l’Uniono départementale des Vosges était présidé par le secrétaire confédéral Pascal Pavageau.

Les militants –qui ont voté le rapport d’activités de l’UD à l’unanimité- ont ainsi listé les dossiers inquiétants. Des fusions entre établissements hospitaliers (Neufchateau/Vittel ou encore Remiremont/Epinal) au départ imminent d’Epinal de la Chambre régionale des comptes (CRC) vers la Moselle… Les délégués FO n’ont pas manqué de fustiger des réformes qui se font au détriment des emplois, publics ou privés.

Ainsi certains agents de la CCR seront reclassés dans les services de la préfecture… où les agents sont eux mêmes inquiets car, conformément à la réforme nationale, le service des titres (carte identité, passeports…) va disparaître.

Dans le privé, les difficultés d’emplois sont tout aussi sensibles. Ainsi, très développé historiquement dans les Vosges, le secteur de la papèterie souffre particulièrement. Vieille de 400 ans et la plus ancienne de France, la papèterie Docelle (500 salariés) a ainsi récemment fermé ses portes. Une autre à Chatelles aussi.

+10% d’implantations FO en trois ans

« Grâce à la forte mobilisation de FO, devenu depuis le syndicat majoritaire dans l’entreprise, les salariés ont pu sauver la papèterie de Raon. 76 salariés sur 96 ont été repris » indique Franck Pattin.

Les salariés des Vosges s’inquiètent aussi pour l’avenir des entreprises d’équipements automobiles.

Chez le fabricant de sièges auto Faurecia basé à Nom-Patelize, le nombre de salariés est passé en quelques années de 800 à 70. En décembre, après quatre plans sociaux, l’entreprise a fermé…. « Pour délocaliser son activité dans les pays de l’est » s’indigne le secrétaire général de l’UD. L’action de FO a permis que les salaires du personnel soient versés jusqu’en juin prochain.

Chez Ficocipa (fabricant de rétroviseurs) à Bruyères, le nombre de salariés est passé de 90 à 78 en 2015, date à laquelle s’est créé le syndicat FO. Dès sa création, celui-ci s’est mobilisé pour que la société ne mette pas la clef sous la porte.

Autre situation qui prêterait à sourire si elle n’illustrait pas les difficultés d’emplois des salariés… A Mattaincourt dans une fabrique de meubles, les salariés (250 à l’origine) ont vécu depuis des années au rythme des multiples redressements de l’entreprise.

« Mise finalement en liquidation, elle a été reprise l’an dernier par les cadres de la fabrique. Elle emploie 200 salariés et … FO y est désormais majoritaire » s’amuse Franck Pattin, soulignant que cette entreprise était possédée par des membres de la famille Parisot (ex Présidente du Medef).

FO multiplie donc les actions pour la préservation des emplois et cela passe notamment par la syndicalisation.

En trois ans, l’organisation -qui est en troisième position au plan de la représentativité syndicale dans les Vosges- a augmenté de 10% le nombre de ses implantations. Actuellement se réjouit Franck Pattin, FO s’implante par exemple chez Michelin (550 salariés) et à la papeterie Norske-Skog (400 salariés), deux entreprises basées à Golbey.

Le 1er avril 2016 29 eme congres de l’union departementale Force Ouvriere des vosges

Posté par UD FO 88 sur samedi 2 avril 2016

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante