David Legrand fait un peu exception dans son métier. Il est un des rares hommes à exercer dans l’aide à domicile, un secteur qui emploie 95 % de femmes. Je suis dans le métier depuis seize ans. Avec la baisse des financements publics, les conditions de travail sont devenues très difficiles. On nous demande de faire beaucoup en une demi-heure. Cela crée de l’usure et de la souffrance car on ne peut plus vraiment prendre soin des personnes aidées
, expose-t-il. Embauché en tant qu’aide à domicile en 1998 par l’association La Maison de l’aide à domicile, David a pu obtenir au début des années 2000, via une validation des acquis de l’expérience, un diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale. Un métier centré sur l’aide directe à la personne (repas, toilette…), alors que celui d’aide à domicile, moins spécialisé, comprend aussi les tâches ménagères chez les personnes aidées.
Les financements départementaux en baisse
79 %
C’est le pourcentage de salariés de l’aide à domicile qui travaillent à temps partiel, pas forcément un choix.
C’est en 2004 que David décide d’entrer à FO et devient, dans la foulée, délégué syndical. C’est surtout la dégradation des conditions de travail qui m’a poussé vers le syndicat, raconte-t-il. Je connaissais peu les idées de FO, mais elles m’ont vite plu, surtout l’indépendance
. À l’époque, FO n’est pas représentée dans l’association où travaille toujours David. En 2012, le syndicat prendra la première place avec 51 % des voix. David, secrétaire départemental de l’Action sociale FO depuis 2013, continue son activité professionnelle et son action de défense des salariés.