Wallis-et-Futuna : à l’appel de FO, huit jours de grève pour se faire entendre

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

Dépot d’hydrocarbures de Halalo (Mata Utu), sur l’île de Wallis (Wallis et Futuna). Swafepp. Un portail règlemente l’accès à cette zone sécurisée.
Clement Bourse from Nouméa, Nouvelle Calédonie, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

Les salariés des stations-service de Wallis-et-Futuna se sont mis en grève le 31 janvier à l’appel de FO. Ils protestaient notamment contre un licenciement qu’ils estimaient abusif. Un accord de fin de conflit a été trouvé le 10 février.

Il aura fallu huit jours de grève pour que la quinzaine de salariés de la Swafepp (Société Wallisienne et Futunienne des produits pétroliers) soient entendus de la direction. Ils avaient cessé le travail le 31 janvier, à l’appel de FO, pour protester notamment contre le licenciement jugé abusif d’un collègue. Cette société, filiale de TotalEnergies Pacifique, est le seul distributeur de carburant de l’archipel de Wallis-et-Futuna, qui compte 11 500 habitants. Au bout d’une semaine, les huit stations-services se sont retrouvées à sec, sauf pour les services publics essentiels qui ont bénéficié de réquisitions du Préfet.

Après plusieurs séances de négociations, un protocole d’accord a été trouvé le 10 février entre la direction de la Swafepp et l’union territoriale FO. Le licenciement du salarié n’a pas pu être empêché, mais son départ a été négocié. Il sera indemnisé à hauteur de 65% de son salaire actuel jusqu’à son départ en retraite.

Embauche sur un poste vacant

Les grévistes ont également été entendus sur d’autres revendications. Leur cahier revendicatif comportait huit points. Concernant l’embauche sur un poste vacant depuis octobre 2022, le recrutement devrait se faire avant fin mars 2024. Les salariés ont également obtenu quelques améliorations sur le versement de la prime d’intéressement, qui fera l’objet d’un nouvel accord établi pour la période 2024-2026.

Des facilités sont par ailleurs mises en place pour pouvoir accompagner un proche en évacuation sanitaire hors du territoire. Les salariés concernés disposeront d’un mois de congés offert qu’ils devront rembourser à leur retour de manière possiblement échelonnée. Ils pourront également bénéficier d’un don de congés entre collègues. Un budget d’œuvres sociales va aussi être mis en place, qui couvrira notamment l’arbre de Noël, les repas de fin d‘année et l’aide aux enfants des salariés en études supérieures hors du territoire.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération