Djema Chaïb : FO est un rempart pour défendre les salariés

Portrait par Nadia Djabali

Entré Chez Darty en 1988, syndiqué depuis 1996, Djema Chaïb craint des licenciements après le rachat de son entreprise par la Fnac.

Pour Djema Chaïb, le syndicalisme c’est une histoire de famille. Comme sa mère militait à Force Ouvrière, c’est le syndicat qu’il choisit lorsqu’en 1996 il décide de défendre les salariés de Darty Paris-Île-de-France.

Embauché comme chauffeur livreur et installateur, il a longtemps arpenté l’entrepôt de Mitry-Mory avant de passer à la vente et de rejoindre le magasin de la Villette-Aubervilliers. Aujourd’hui, à 49 ans, il est représentant de la section syndicale et élu au CE.

Ces derniers jours, son entreprise, telle une princesse dans son donjon, a été l’objet des assauts de deux prétendants : la Fnac et Conforama. Finalement c’est la Fnac qui a obtenu la main de la belle. « Pour nous, cela veut dire des suppressions de postes », s’inquiète Djema. Chez Darty, un accord d’entreprise permet déjà le travail le dimanche. « Certes basé sur le volontariat, remarque Djema Chaïb. Mais on sait ce qu’est le volontariat quand on est contraint économiquement. » Mais au-delà du rachat de Darty par la Fnac, le problème le plus important pour lui c’est la loi Travail, il s’en explique : « On va se retrouver avec des contrats zéro heure et on va attendre devant le téléphone qu’on nous appelle pour travailler. » Avant d’ajouter que Force Ouvrière est le dernier rempart pour que les salariés continuent d’être respectés. 

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante

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