FO conteste le rôle et la composition du Conseil national des services publics

Concertation par Valérie Forgeront

Cette nouvelle instance de dialogue accueille des syndicats non représentatifs et affiche des missions qui relèvent d’autres structures.

Né de la conférence sociale de 2014, le Conseil national des services publics a été mis en place le 9 octobre par le Premier ministre. Instance de concertation chargée de « discuter des évolutions du service public », ce conseil, qui doit se réunir une fois par mois, est composé de représentants de l’État et des collectivités, de parlementaires, de représentants des entreprises, d’usagers et de syndicats. Les cinq confédérations représentatives, dont FO, siégeront ainsi au conseil, mais aussi l’Unsa, la FSU et Solidaires. Dans une lettre au Premier ministre, le Secrétaire général de FO, Jean- Claude Mailly, conteste cette composition « élargie » à ces trois organisations. Elles « ne font pas partie de la liste des confédérations reconnues comme représentatives à la suite du processus de représentativité mis en place par les lois de 2008 et 2010 ».

Le rôle du Conseil pose question, estime par ailleurs FO, qui demande depuis 2007 l’organisation, avant toute réforme, d’un débat sur le rôle et les missions de service public. Or, pour sa première mission – dont un bilan sera dressé dès février 2015 –, le Conseil devra « établir les modalités de la révision des missions de l’État ». Il débattra ensuite de l’avenir des services publics dans le cadre de la décentralisation. Le 3 octobre, le Comité confédéral national de FO a estimé que ce conseil « n’a pas vocation à s’exprimer ni à accompagner les projets du gouvernement ». Pour FO, « seules les confédérations syndicales ont la légitimité pour s’exprimer sur le service public ».

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante