Intermittents : Le nombre des festivals à la baisse, la précarité à la hausse

Actualités par Clarisse Josselin

Le régime des intermittents a été préservé. Malgré les retombées économiques positives, la précarité demeure et les dotations sont en baisse. © Pierre GLEIZES / REA

La tension liée aux conditions d’indemnisation des intermittents du spectacle est retombée sur le terrain des festivals. Mais la baisse des dotations de l’État et des subventions des collectivités locales fait craindre pour l’emploi et la précarité.

L’été dernier, la convention chômage, dont FO avait obtenu qu’elle préserve le régime des intermittents (annexes 8 et 10), avait suscité beaucoup d’agitation. Depuis, le gouvernement a sanctuarisé ces annexes dans la loi Rebsamen.

La fièvre qui avait pris certains est retombée. « Mais la situation d’extrême précarité et d’angoisse demeure », explique Franck Guilbert, Secrétaire général du syndicat des artistes SNLA FO.

Que l’État commence par montrer l’exemple

Le gouvernement veut ouvrir une négociation pour réduire la liste des métiers ouvrant droit au régime intermittent, ce qui a déjà été fait dans les branches. FO ne renégociera pas. Elle exige plutôt l’application des conventions collectives en vigueur en requalifiant en CDI les salariés intermittents et des mesures pour l’emploi.

« Pour lutter contre la précarité, que l’État commence par montrer l’exemple dans l’audiovisuel public », poursuit Franck Guilbert. Le SNLA dénonce aussi l’annulation ou la suppression en 2015 d’au moins 41 festivals, dont celui de jazz d’Amiens ou Les Estivales de Perpignan, à la suite de la perte de subventions publiques. Et la situation va s’aggraver. Entre 2015 et 2017, l’État va réduire de 11 milliards d’euros ses dotations aux collectivités territoriales, qui financent 70 % de la culture en France.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante