Le Lyon BD Festival : quand la bande dessinée casse les cases

Bande dessinée par Michel Pourcelot

Cadet de celui d’Angoulême, moins connu, mais néanmoins, l’un des plus importants du genre, le festival international de BD de Lyon présente, avec toujours sa volonté de « décloisonner » le neuvième art, sa 12e édition qui culminera les 10 et 11 juin.

Si le point d’orgue du Lyon BD Festival 2017 est programmé pour les 10 et 11 juin, l’évènement n’en a pas moins débuté dans sa version off (1er-30 juin), quasi officielle, par une soirée d’ouverture le 30 mai dernier, avec un « concert dessiné » réunissant Benjamin Flao et le groupe jazz Blast, suivis du DJ Fabylicious. Autre ouverture musicale : l’affiche du festival confiée à Roger Ibanez, le dessinateur de la série jazzy-polar Jazz Maynard, déjà l’objet d’un court-métrage en 2010. Le prix Lyon BD 2017 a, quant lui, été attribué au magazine de BD Topo : Ce ne sont pas les seuls à faire de la BD reportage, mais ils se sont attaqués à un public ado, avec l’objectif de faire une passerelle entre la BD qu’on lit enfant et celle qu’on lit adulte, a commenté la « marraine » du prix, Lisa Mandel, la dessinatrice des Nouvelles de la Jungle, qui a pour sujet la jungle de Calais. Tout cela s’inscrit dans la droite ligne des organisateurs depuis les débuts : « décloisonner » la BD. Car la BD est un art et un médium à la fois, elle est vivante et décloisonnée, elle est ouverte sur le monde et sur les autres disciplines artistiques auxquelles elle se mêle dans un foisonnement de nouveaux formats, s’enthousiasme le président du Festival.

Bulles musicales

Le programme est là pour le démontrer avec, pendant un mois, rencontres, spectacles vivants, expositions et performances. « Lyon BD » ne fait pas dans le franco-français : plus de deux cent auteurs du monde entier sont annoncés. Parmi eux, Reinhard Kleist, un dessinateur berlinois qui, après celle de Johnny Cash (2006), vient de publier la biographie dessinée du chanteur Nick Cave (Mercy on me). On lui doit aussi une bio, moins musicale, de Fidel Castro. La passerelle musique-BD n’en est pas moins fort fréquentée ces derniers temps. Quoiqu’il en soit, c’est tout Lyon qui se met au diapason du festival, y compris théâtres, cinémas, bibliothèques et même musées, comme celui des Beaux-Arts, qui offre à plusieurs artistes de BD l’occasion de réinterpréter les œuvres du musée, en direct et en public. De la BD « live ».

Lyon BD Festival : du 1er au 30 juin, à Lyon. Tarifs selon. Programme complet sur le Net : http://www.lyonbd.com/

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante