La crise financière, voire systémique, qui a éclaté en 2008 n’est pas finie, les salariés, actifs, chômeurs ou retraités, continuent d’en payer les effets.
Alors que la consommation était l’un des derniers moteurs du peu de croissance de la richesse du pays, l’exécutif a lancé une politique de l’offre qui se traduit par un acharnement à réduire le coût du travail à toute force.
Les effets ne se sont pas fait attendre, l’Unédic tend vers un déficit cumulé de près de 20 milliards d’euros, quant aux résultats des régimes Arrco et Agirc pour 2013, ils sont là pour en témoigner.
Pour la troisième année consécutive, le résultat technique de l’Arrco est déficitaire, pour l’Agirc cela fait six ans que les comptes sont dans le rouge. Sans vouloir vous noyer sous une pluie de chiffres, retenez juste que le volume des cotisations a augmenté de 1,9 %, quand le volume des prestations augmente de 5 %. Sans les réserves accumulées ces vingt dernières années, nos régimes par répartition ne pourraient servir des pensions qu’à hauteur de ce qu’ils ont encaissé.
Oui, nous avons raison à Force Ouvrière de dénoncer ce pacte de responsabilité en ce qu’il est suicidaire, socialement, économiquement et démocratiquement. Les négociations qui s’ouvriront cet hiver sur l’équilibre des régimes complémentaires seront, comme à l’accoutumée, difficiles, mais cette fois plus encore encadrées à la fois par les dispositions de la loi de janvier 2014 et par la pression gouvernementale.
Dans les « fameux » 50 milliards d’euros d’économie, le gouvernement a envoyé un signal clair sur les restrictions en matière sociale.
Lors de la première réunion, le 27 juin, avant de caler la méthodologie et le calendrier des futures négociations, nous avons posé deux questions au patronat. Sommes-nous d’accord pour pérenniser la retraite complémentaire des salariés du privé, cadres et non cadres ?
Sommes-nous d’accord pour continuer à en assurer la gestion paritaire ? Les deux réponses ont été positives.
A nous de rester vigilants pour que les actes rejoignent les paroles.
Vous savez que vous pouvez compter sur FO.