Global Resorts SAS, société ad hoc contrôlée par le groupe Investindustrial Development de l’homme d’affaires et financier italien Andrea Bonomi, est passée à l’acte en déposant le 30 juin dernier une offre publique d’achat (OPA) sur le Club Med. Une OPA « hostile », pour contrer l’offre de rachat « amicale » initiée par le fonds français Ardian, allié à la marge à un groupe chinois (Fosun). Face à cet attelage qui propose un prix d’achat de 563 millions d’euros, le financier italien a mis sur la table 790 millions d’euros pour s’emparer du fleuron du tourisme français.
FO DEMANDE L’INTERVENTION DE L’ÉTAT
La surenchère inquiète FO, premier syndicat du Club Med (47%). Dès le 26 juin, celui-ci avait interpellé les deux prétendants et les pouvoirs publics afin d’exiger les garanties dues aux salariés, notamment en terme d’emploi. « Quel est l’avenir de la plateforme téléphonique de réservation, des commerciaux, des salariés dans les Clubs, leurs statuts actuels seront-il préservés ? Ces projets sont-ils sur du court terme ou du long terme au niveau des engagements financiers ? a demandé FO, pour qui les salariés ne sont pas des variables d’ajustement pour satisfaire les appétits des actionnaires. » La fédération FGTA, par la voix de son Secrétaire général, Dejan Terglav, a demandé au gouvernement de « s’engager à œuvrer dans l’intérêt de la pérennité du groupe, y compris, s’il le faut, en faisant monter en puissance la participation de la Caisse des dépôts, bras armé de l’État, comme il a su le faire dans le dossier Alstom ». En attendant, « FO fera tout syndicalement pour aller dans ce sens », a-t-il prévenu. D’ores déjà, le comité d’entreprise a mandaté un expert pour examiner les conséquences sociales et économiques des deux offres.