Le 28 novembre, les syndicats et le patronat, réunis au siège du Medef, ont lancé les travaux du groupe de travail paritaire de l’Agirc-Arrco, chargé de réfléchir à la revalorisation des dispositifs de solidarité. Un sujet qui a été source de vives tensions à l’automne. Après avoir menacé de ponctionner l’Agirc-Arrco et d’inscrire dans le PLFSS un tel financement de la hausse des petites pensions prévue par la réforme des retraites, le gouvernement s’est finalement ravisé. Il n’a jamais été question de faire les poches des partenaires sociaux. […] En revanche, on leur demande de négocier des mesures de solidarité
, a indiqué le 24 octobre Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics. Concession de dernière minute, ce groupe de travail, inscrit dans l’accord de l’Agirc-Arrco du 5 octobre, permet aux syndicats gestionnaires du régime complémentaire de garder la main. Pour FO, cela constitue un geste d’ouverture. Mais la confédération met des garde-fous. Pas question de financer les retraites de base. Les interlocuteurs sociaux décideront par eux-mêmes des mesures possibles, uniquement en direction des allocataires du régime complémentaire.
Prochains rendez-vous : 20 décembre et 19 janvier
Cette première réunion, le 28 novembre, a posé les bases de travail. Les syndicats ont demandé des chiffres précis à l’Agirc-Arrco sur le coût des dispositifs de solidarité, leur répartition, le nombre de bénéficiaires. Selon ces données, les dispositifs de solidarité représentent déjà 26% des prestations versées, entre pensions de réversion et majoration familiale notamment. Les prochaines réunions, le 20 décembre et le 19 janvier, devraient permettre d’aborder des pistes en direction des retraités les plus modestes. La question du minimum contributif pourrait être abordée. Mais, plus largement, pour les syndicats il s’agira que soit respecté l’équilibre financier de l’Agirc-Arrco. Aucune date butoir n’est fixée à ces discussions.