Dans l’Ain, les revendications et le développement plus que jamais à l’ordre du jour

Congrès d’UD par Evelyne Salamero

Quelque 180 militants ont participé au XXIe congrès de l’Union départementale FO de l’Ain le 18 octobre dernier à Chatillon-sur-Chalaronne, sous la présidence de Pascal Samouth, membre de la commission exécutive confédérale. Une quarantaine de syndicats étaient représentés.

Signe des temps, c’est par la question de la défense des retraites que commence le rapport d’activité voté à l’unanimité, et présenté par le secrétaire général de l’Union départementale, Franck Stempfler, réélu pour un troisième mandat. Une unanimité dont il se félicite sans complexes. L’intégralité du nouveau bureau ainsi que notre résolution ont également été votées à l’unanimité. C’est important puisque plus que jamais, il nous faut résister, revendiquer et reconquérir !, précise- t-il.

Arrêter ce processus destructeur

Les délégués, rappelant leur rejet d’un régime universel de retraites par points et leur revendication de voir maintenus tous les régimes spéciaux, ont insisté sur l’urgence qu’il y a à informer concrètement et précisément tous les salariés afin de préparer le rapport de force nécessaire pour arrêter ce processus destructeur.

Aux plans d’austérité qui conduisent à une accélération des contre-réformes destructrices de la sécurité sociale, des régimes de retraites, du Code du travail et des conventions collectives, des services publics et des statuts, ils ont opposé l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux pour augmenter la consommation des ménages, clé de la croissance économique.

Ils ont également exigé le retrait de tous les cadeaux faits par les gouvernements successifs au patronat et aux plus riches.

Au pays de Gex, la question du pouvoir d’achat se pose avec une acuité particulière

Dans ce département, dont le nord-est, le pays de Gex, jouxte la Suisse et le Grand Genève, où le niveau des salaires et des prix est plus élevé, une autre question se pose avec une acuité toute particulière : celle du pouvoir d’achat.

Cette proximité fait que les prix de l’immobilier explosent. De nombreux salariés n’ayant plus les moyens de se loger se voient contraints de vivre à une centaine de kilomètres de leur lieu de travail. Nous avons même des instituteurs qui dorment dans leur voiture !, explique Franck Stempfler.

Les militants FO revendiquent donc pour les fonctionnaires une indemnité de résidence de 3% (la prime de résidence est adossée au traitement indiciaire) et la généralisation de la prime d’installation. Ils exigent aussi le développement du parc de logements sociaux dans le cadre de l’aide à la pierre.

Développement : continuer sur la lancée de ces trois dernières années

Autre priorité pour les militants FO du département : le développement de l’organisation. Celle-ci, qui a bien progressé ces trois dernières années avec 27 nouvelles implantations dans le secteur privé, a vu sa représentativité passer de 12% à 18% au niveau du département, ce qui lui a permis de doubler le nombre de ses conseillers prud’homaux.

Mais loin de se contenter de ces résultats, et même s’ils s’en sont félicités, les délégués FO appellent les syndicats et les adhérents à poursuivre leurs efforts et invitent chaque syndicat à construire et mettre en œuvre son plan de syndicalisation pour l’augmentation du nombre d’adhérents, garante de l’augmentation de l’audience électorale.

Pour les militants FO de l’Ain, l’objectif est de rassembler les salariés afin de se préparer à engager les épreuves de force nécessaires à la défense et à la reconquête des droits, y compris par la grève interprofessionnelle.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante