Dernière minute Après deux mois de mobilisation contre un projet de licenciement injustifiable sur le plan économique et menaçant l’avenir industriel de leur site, les salariés et leurs représentants syndicaux ont obtenu de la Direction de Sarrebourg le retrait de son projet. Il faut dire que les rapports d’expertise mandatés par le CSE ont également montré les carences et les défaillances majeures d’un projet qui n’était ni fait, ni à faire. C’est donc une victoire collective même si la menace qui pèse sur le site est toujours présente puisque le groupe AMCOR ne renonce pas à mener un autre projet de restructuration sur le site. Plus que jamais, la mobilisation des salariés reste donc absolument nécessaire tant qu’une garantie d’emploi n’est pas assurée pour les salariés du site par une politique d’investissement pérenne sur le site. Les salariés ont gagné par leur mobilisation une première victoire mais la seule victoire définitive sera celle d’une garantie de maintien d’emploi. Les salariés porteront en nombre au siège social du groupe à ZURICH cette revendication le 18 mars. La bataille de l’emploi ne fait que commencer et on sait désormais que l’on peut compter sur la mobilisation des salariés pour la mener avec ferveur. |
Au motif d’une compétitivité menacée, qui n’est, selon l’avis des experts du CSE, absolument pas démontrée, le groupe AMCOR, qui est surtout soucieux de maintenir un niveau de dividendes exorbitant au profit de ses actionnaires entend désormais supprimer 47 emplois sur le site de Sarrebourg qui emploie 230 salariés.
Pour les salariés du site mosellan et leurs représentants du personnel, qui dénoncent les transferts de leur activité vers d’autres sites du groupe depuis plusieurs années, c’est bien cette politique de gavage des actionnaires qui est la cause économique de ce projet de licenciement.
En effet, quelle part des bénéfices peut être affectée à l’Emploi et à l’investissement dans l’outil industriel dès lors que la part revenant aux actionnaires dépasse régulièrement le niveau de bénéfices du groupe ?
A Sarrebourg comme dans d’autres usines que compte le groupe, ces licenciements ne sont donc pas une fatalité, ils ne sont que la conséquence désastreuse d’une logique financière totalement déséquilibrée dont les salariés devraient se résigner, avec complaisance, à être la variable d’ajustement.
Mais les salariés français ne se résignent pas et ils se rendront en nombre le 18 mars prochain au siège du groupe à ZURICH en Suisse afin que les décideurs de ce projet leur rendent des comptes sans l’intermédiaire d’une direction locale qui ne dispose d’aucun pouvoir pour discuter de l’avenir du site de SARREBOURG.
Nous invitons les médias à relayer cette initiative collective qui bénéficiera de l’appui solidaire des syndicats suisses ainsi que de plusieurs élus locaux français qui ont prévu de faire le déplacement au côté des salariés.
Si le groupe entend privilégier dans la démesure le versement de dividendes plutôt que l’emploi et l’investissement, nous saurons lui rappeler que sans le travail de ses salariés, aucune richesse ne se crée et aucun bénéfice ne voit le jour.