La crise sanitaire Covid-19 que nous sommes en train de vivre a révélé au grand jour et exacerbé toutes les anomalies dont souffre notre profession :
– Nous avons été ignorés, écartés de toutes discussions.… méprisés.
– Exclus de toutes les discussions et décisions concernant le personnel de santé sur l’aménagement du travail, du dépistage, des primes.
– Les mesures d’activités partielles subies (effet d’aubaine) et la chute de nos heures supplémentaires ont amené une baisse dramatique de nos revenus, démontrant ainsi l’insuffisance de notre salaire conventionnel.
– Matériels inadaptés ou en quantité insuffisante.
– Protocoles mis en place pour gérer la pénurie de matériels et non pour protéger les salariés et la patientèle.
– Pas de prise en charge du nettoyage des vêtements professionnels.
– Conditions d’hygiènes et sanitaires de la prise des repas.
– Incapacité ou impossibilité pour les salariés de faire valoir leurs droits.
Dans les faits, les ambulanciers dont tout le monde reconnaît à juste titre qu’ils sont au cœur de la chaîne de soins
ont été soumis à des risques de contaminations biologiques et ont été potentiellement des vecteurs de la propagation du virus. Il est anormal que l’expertise et le retour du terrain des salariés ou de leurs représentants n’aient été ni demandés ni pris en compte.
Tout cela s’ajoute à un contexte déjà lourd avec la réforme du financement des transports sanitaires qui a provoqué l’arrivée des grands groupes (avec leur course dogmatique à la rentabilité) au détriment des TPE/PME et une convention collective (accord cadre) qui continue de cristalliser les oppositions.