Cérema : sous le projet 3DS, la crainte d’un désengagement de l’État

InFO militante par Valérie Forgeront, L’inFO militante

Par l’action syndicale, de FO notamment, la réforme du Cérema ne se fera pas par ordonnance. Mais, introduite par le projet de loi 3DS, toujours en examen au Parlement, la réforme du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement inquiète. Il y a le risque, au fil du temps, d’un désengagement de l’État, analyse FO-Cérema. Alors que l’État assure au minimum 80 % du budget global de l’établissement public, la réforme prévoit la montée en charge des collectivités et de faciliter leur recours aux compétences du Cérema. Au passage, il y aurait une moindre représentation des experts et des syndicats au sein du conseil d’administration.

Les demandes de FO au Parlement

Mais déjà, le budget du Cérema diminue de 5 millions d’euros par an depuis cinq ans et les effectifs ont reculé, passant de 3 200 agents en 2014 à 2 385 cette année, rappelle le syndicat FO, fustigeant la suppression de missions, notamment d’études et de contrôle. Si cette réduction de voilure induit déjà un recul du chiffre d’affaires de l’établissement, l’intensification d’un désengagement de l’État entraînerait une nouvelle perte de subvention pour le Cérema, et le fragiliserait d’autant. Le syndicat FO s’y oppose et il a demandé au Parlement que l’établissement reçoive au minimum 200 millions d’euros par an pour charge de service public et que ses effectifs remontent à 2 600 agents.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération