Les chiffres des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi pour le mois de janvier 2015 apportent une accalmie pour les personnes en catégorie A, puisque l’on constate une baisse de 0,5 % sur un mois (- 19 100). Cependant, le nombre de demandeurs d’emploi qui ont une activité à temps partiel et qui recherchent une activité à temps plein (cat. B et C) augmente de 3,4 %.
Quels enseignements peut-on tirer de ces chiffres de janvier 2015 ?
Premièrement, il convient d’être prudent. Une baisse mensuelle ne fait pas une tendance. Deuxièmement, ces chiffres renforcent la réalité de la dualité du marché du travail : plus de contrats courts, plus de précarité et plus de travailleurs pauvres !
Enfin, la prudence est d’autant plus de mise que le gouvernement ne peut également attendre que l’embellie économique vienne de l’extérieur (baisse de l’euro, baisse des prix du pétrole, baisse des taux d’intérêt). Alors que le spectre de la déflation guette, une politique économique et sociale digne de ce nom ne peut se fonder principalement sur une logique compétitivité/prix basée sur la baisse du coût du travail (pacte de responsabilité, CICE) ou une illusoire réforme des seuils sociaux qui ne dit pas son nom.
Ce dont souffrent la France et l’Europe, c’est bien d’une absence de demande intérieure dynamique alors que les entreprises sous-utilisent leur capacité de production.
Ce changement passe par un renforcement des services publics républicains, une relance économique par la demande, une hausse des salaires, des traitements et pensions afin de relancer la consommation intérieure.
Ce sont l’ensemble de ces revendications que Force Ouvrière portera lors de la journée de grève interprofessionnelle et de manifestations du 9 avril prochain.