Selon les données 2021 des Agences régionales de santé (ARS), 20% des habitants de France métropolitaine, soit environ douze millions d’individus, ont été confrontés, ponctuellement ou régulièrement, à de l’eau du robinet affichant des seuils trop élevés de pesticides, de fongicides et de métabolites (des molécules issues de la dégradation des pesticides dans l’environnement). Ce chiffre était de 5,9% en 2020 selon le ministère de la Santé et de la Prévention. L’AFOC dénonce régulièrement cette situation, ainsi que l’insuffisance des mesures de lutte contre ce fléau.
De là à se jeter sur les bouteilles d’eau en plastique... il y a un pas à ne pas franchir car non seulement elles polluent énormément, mais sept bouteilles d’eau sur les neuf parmi les plus vendues en France contiennent des microplastiques. Des résultats obtenus à la suite des analyses faites en laboratoire et qui pourraient bien être sous-estimés car, dans la vie réelle, l’exposition d’une bouteille aux UV (soleil), à la chaleur, ou sa réutilisation, est susceptible d’aggraver l’apparition de microparticules de plastique.
Du nouveau sur l’affichage des étiquettes ?
L’analyse des orientations présentées dans le rapport du gouvernement au Parlement sur l’affichage alimentaire montre que l’affichage en projet ne tend à informer les consommateurs que sur l’impact de leur consommation alimentaire sur les ressources, la biodiversité et le climat.
L’affichage alimentaire envisagé n’inclurait pas les expositions liées à la présence de certaines molécules-traces dans l’aliment. Il n’y aurait donc pas d’information directe sur les contaminants (notamment les pesticides, métaux lourds, polluants industriels…) contenus dans le produit. Étonnant alors même que l’alimentation est la première source de contamination par pesticide chez l’être humain !
On ne sera pas plus étonné que l’affichage des conditions sociales de production, au moyen d’un signe visible et compréhensible par le consommateur, ne fasse l’objet d’aucun projet réglementaire en vue.